Espagne : 15 milliards pour sauver Bankia

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 25 mai 2012 à 6h15

Eco Digest du 25 mai 2012 (1) – Alors que 70 % des Français disent avoir confiance dans la solidité de leur banque, les Espagnols sont très inquiets. La quatrième banque de leur pays, Bankia, présente ce vendredi son plan de restructuration pour tenter d'éviter la faillite. La nouvelle direction devrait demander à l'État plus de 15 milliards d'euros. Elle a déjà obtenu 4,5 milliards d'euros de prêts publics lors de la nationalisation partielle de la banque, il y a 3 semaines. Madrid souhaite redresser seule son secteur bancaire et éviter à tout prix de solliciter l'aide de Bruxelles.

Chez Dexia, on cherche plutôt à obtenir la confiance de la banque russe Sberbank. L'établissement bancaire franco-belge a entamé des discussions exclusives en vue de la vente de sa filiale turque Denizbank. Le montant du rachat pourrait dépasser les 3 milliards d'euros, selon le Financial Times.

Et véritable révolution chez Goldman Sachs : la prestigieuse banque américaine a ouvert un compte Twitter! Un nouveau cap pour l’établissement où l’on entretient plutôt le culte du secret pour les uns, la culture de la discrétion pour les autres. En tout cas, @GoldmanSachs a attiré 10.000 abonnés en 10 heures... et 3 tweets.

- Au lendemain de l’annonce de 8 % de ses effectifs mondiaux, soit 27 000 emplois, Hewlett-Packard reconquiert la confiance des investisseurs. Le titre du géant informatique américain a gagné 3,27 % à Wall Street. L’action HPQ vaut 21,77 dollars (17,36 euros), elle valait encore 37 dollars (29,5 euros) fin juillet.

Chez Air France, on ne connaît toujours pas le nombre d’emplois qui seront supprimés d’ici à 2015, mais il y en aura, c’est certain. Pour la première fois, le PDG de la compagnie aérienne, Alexandre de Juniac, a parlé de sureffectifs en présentant sa stratégie pour les 3 ans à venir. Les négociations sont en cours avec les syndicats. Les médias évoquaient ces derniers jours la suppressions de 5 000 emplois, des postes non remplacés et des départs volontaires. Réponse mi-juin, a promis la direction. Le groupe va se réorganiser, l’activité du court et moyen courrier, la plus déficitaire (perte de 700 millions d’euros l’an dernier), comprendra désormais 3 pôles : le plus important, Air France, couvrira notamment les vols “affaires” et les vols réalisés par les bases du Sud de la France (Marseille, Nice et Toulouse); un pôle régional avec les deux filiales Britair et Airlinair; enfin le pôle low cost, Transavia, destiné à grossir et qui verra sa flotte passer de 8 Boeing actuellement a une vingtaine dans 2 ans. Un grand écart donc pour le groupe aérien entre d'un côté les vols business, chers et à services haut de gamme, et de l'autre les vols pas chers pour les vacanciers. Le plan d'Alexandre de Juniac prévoit également plus d'heures travaillées pour les pilotes, hôtesses et stewards, sans hausse de salaire. Car il y aura moins d'avions en circulation sur les vols court et moyen courrier, et ceux qui resteront seront utilisés plus longtemps dans la journée. Cela pourrait susciter quelques départs volontaires dans ces catégories de personnel...

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