Fort de son succès, BlaBlaCar rêve déjà d’ailleurs

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 16 juillet 2014 à 8h22

Après Lyon-Paris, Florence-Rome ou Varsovie-Cracovie, BlaBlaCar proposera-t-il des trajets Ankara-Adana ou Rio-Curitiba? Le numéro un français du covoiturage vient d'annoncer le succès d'une levée de 100 millions de dollars pour continuer son lancement sur de nouveaux marchés.

Des projets d'expansion internationale

Forte de 12 marchés, la start-up a entre 5 et 10 nouveaux pays dans le radar, qui sont principalement des pays d'Amérique Latine et d'Asie, dont le Brésil, l'Inde et la Turquie. Pour son expansion internationale BlaBlaCar privilégie l'acqui-hire, un modèle consistant en le rachat de petits sites de covoiturage locaux et l'embauche de leurs salariés. Cela a déjà été le cas en Pologne, en Russie et en Italie, où BlaBlaCar est présent depuis plusieurs mois.

Un modèle concurrentiel

BlaBlaCar connaît un succès phénoménal en France, où 1 million de voyageurs partagent des trajets chaque mois. La start-up rattrape de plus en plus son principal concurrent en France, la SNCF, qui transporte 10,5 plus de passagers.

Le covoiturage se distingue par son modèle unique : les conducteurs sont en principe libres de proposer les prix qu'ils souhaitent, mais ceux-ci ne grimpent jamais outre mesure car les conducteurs préfèrent remplir leurs véhicules à des tarifs certes bas que de ne pas les remplir du tout. C'est donc une régulation de marché naturelle qui fait que les trajets en covoiturage restent jusqu'à 50% moins chers que les voyages en train.

L'autre atout du covoiturage consiste en la stabilité des prix. Si la SNCF augmente le prix d'une même place au fur et à mesure que le départ approche, BlaBlaCar n'incite pas ses conducteurs à faire grimper les prix. Ce fait attire notamment les voyageurs en recherche de places de dernière minute.

Bien choisir le marché, la clé du succès

BlaBlaCar doit donc maintenant porter son choix sur les nouveaux marchés où il souhaite être présent. Pour évaluer les chances de son succès, la start-up se base sur plusieurs critères : la présence d'une équipe locale dans le pays, le degré de connexion à Internet, l'état des transports et le prix d'essence.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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