Dérives des dépenses publiques: le gouvernement ne connaît pas la crise

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Par JOL Press Publié le 13 mai 2013 à 9h40

Après « L'Argent cachée de l'Élysée », René Dosière, explore le train de vie de l'État : un dossier complet - et édifiant - sur les dérives des dépenses publiques. Extraits de « L'Argent de l'Etat, Un député mène l'enquête » (Points).

Dix années d'investigations parlementaires ont permis à René Dosière de briser le tabou des comptes de la présidence de la République. Le député enquêteur met en évidence la croissance des dépenses élyséennes, conséquence de l'activité intense du président Sarkozy mais aussi de comportements dispendieux dans et hors du palais.

Élargissant ses investigations au gouvernement, René Dosière établit, pour la première fois, le coût réel d'un ministre. Les têtes de l'exécutif échappent à la rigueur qu'elles imposent aux Français. Dans les cabinets ministériels, effectifs et rémunérations augmentent à vive allure !

Dans un style, dont le sérieux n'exclut pas la vivacité, L'Argent de l'État lève le voile avec précision et clarté sur le budget de l'État, l'un des trop nombreux angles morts de notre démocratie.


Extraits de L'Argent de l'Etat, Un député mène l'enquête, de René Dosière (Points)

" Recenser les effectifs ne suffit pas. Il demeure une questions : combien coûtent les membres des cabinets ministériels ? impossible, jusqu'à présent, de le savoir.

En effet, lorsque les membres du cabinet sont des fonctionnaires - 60% des effectifs, nous l'avons vu -, c'est toujours le ministère d'origine qui prend en charge la rémunération. Or celle-ci ne figure pas dans le document qui est fourni par le gouvernement. Seul figure le montant de l'indemnité de sujétion particulière (ISP). En revanche, lorsqu'il d'agit d'agents contractuels, engagés par le ministre, leur rémunération (salaire + prime) est indiquée.

En procédant aux additions et calculs nécessaires, je découvre que les rémunérations individuelles des agents contractuels augmentent de 24% pour ceux qui exercent au sein du cabinet « strict » et de 35% pour les fonctions de soutien. Quant aux indemnités de sujétion particulière, elles progressent de 9%.

Ma conclusion est simple : alors qu'on demande aux Français de se serrer la ceinture, les cabinets ministériels s'offrent des augmentations faramineuses. Le gouvernement ne connaît pas la crise. Inutile de préciser que Matignon n'a pas vraiment apprécié cet aspect de mon étude.

On comprend mieux pourquoi, dans ses instructions de juillet 2010, le Premier ministre souligne que « les équipes qui vous entourent devant participer au premier chef aux efforts demandés à tous les Français, les dotations dont vous disposez seront réduites de 10% des 2011, en particulier les indemnités pour sujétions particulières ».

L'application sera brutale, puisque les indemnités de sujétions particulières par bénéficiaire chutent de 24% en 2011, après, il est vrai, une hausse de 16% en 2012 (respectivement 6464 euros en 2009, 7525 en 2010 et 5734 en 2011).

Le rythme de progression de la rémunératioon des contractuels s'est bien ralenti mais pas au point d'annuler les hausses considérables antérieures. On reste loin des chiffres d'évolution salariale de la fonction publique ".

René Dosière, député de l'Aisne, lutte depuis des années en faveur de la transparence de la gestion publique. Son travail rigoureux et tenace sur le budget de l'Élysée et le train de vie des responsables politiques fait désormais référence.

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