Immobilier : les élections présidentielles changent la donne

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 23 mars 2023 à 10h03
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4,5%Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,5% en mars 2022, après +3,6% le mois précédent.

Les périodes de campagne électorale sont toujours compliquées pour les professionnels de l’immobilier. Pour des raisons évidentes, les clients sont hésitants, ils n’osent pas prendre le risque de faire une offre, et signent plus difficilement une promesse ou un compromis.

Derrière, du côté des banquiers, c’est encore pire. Difficile en effet pour un banquier de s’engager avec un client pour 15 ou 20 ans, alors que les règles du jeu peuvent changer, ou plutôt vont changer au moment de la signature définitive, ou peu de temps après.

Les élections présidentielles déstabilisent le marché immobilier

Vous l’avez sûrement oublié, mais il y a quelques années, un président, à peine élu, avait rendu les intérêts d’emprunt pour l’achat de sa résidence principale déductibles des impôts pendant cinq ans. Ça change évidemment totalement la donne.

Plus récemment, un autre a modifié la clef de répartition des allocations familiales, privant des centaines de milliers de foyers fiscaux de tout ou partie des aides auxquelles ils avaient droit auparavant.

Immobilier : l'inflation aussi en cause

Mais cette année, il n’y a pas que les élections qui gèlent le marché immobilier. Il y a aussi bien sûr le contexte géopolitique et économique global. Avec 4,5% d’inflation en France, officiellement, même si j’ai vraiment des gros doutes, sachant que l’inflation dépasse 8% par exemple chez nos voisins allemands, emprunter à 1 ou 1,5% est aberrant.

Mais ce qui l’est plus, c’est l’incertitude quant à la capacité des salaires à suivre la courbe de l’inflation. Si tout augmente, sauf les revenus, toutes les simulations d’endettement sont fausses ! En conclusion : si vous voulez vendre : attendez peut-être un peu. Et si vous voulez acheter : soyez prudent dans vos calculs

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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