Inflation : quand on fait les courses, la vigilance sur les prix est de mise

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 15 avril 2022 à 11h07
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2,8%Les produits alimentaires ont connu une inflation de 2,8% en France en mars 2022.

Les prix à la consommation, en France, sont en forte hausse : +4,5% sur un an en mars 2022 selon l’Insee. Une hausse généralisée portée par l’énergie, mais qui frappe directement le portefeuille des ménages lors des courses : la hausse des prix de l’alimentation a atteint 2,8% sur un an, et même 7,2% pour les produits frais en mars 2022. Lors des courses, la vigilance sur les prix est donc de mise pour éviter de payer plus cher…

Le prix au kilo : le seul vrai prix à regarder

Les distributeurs et les fabricants n’hésitent jamais : gros volumes, packs promotionnels, formats « économiques » ou « famille »… chacun y va du sien pour tenter d’attirer l’oeil du consommateur. Une pratique légale mais qui est parfois utilisée à mauvaise escient : les prix ne sont pas forcément les meilleurs.

Ainsi, il n’est pas rare de trouver des paquets regroupant trois ou quatre boîtes qui coûtent, en réalité, plus cher que la boîte achetée individuellement. La seule information valable, à vérifier à chaque fois, est le prix au kilo : obligatoire, il permet rapidement de vérifier si une promotion fait faire des économies ou non. Les formats « économiques » ne le sont pas forcément, avec des prix au kilo parfois plus élevés de plusieurs euros.

C’est ce que rappelle le magazine 60 millions de consommateurs, dans son hors-série dédié à l’alimentation publié en avril 2022 : « Exemple avec une promo chez Lidl: un paquet de 50 sachets de tisanes Éléphant est proposé à 2,27 euros, avec "-68% de remise sur le 2e". Le lot vous revient alors à 3 euros. Mais si vous n’achetez qu’une boîte… vous la payerez plus cher que deux formats classiques de 25 sachets (1,10 euro pièce) ! ».

Le prix affiché doit être le prix payé en caisse

Il convient aussi de se souvenir que le consommateur a toujours raison (ou presque) lorsqu’il y a une différence de prix entre le prix affiché en rayon et le prix payé en caisse. La circulaire du 19 juillet 1988 précise en effet que des deux prix, celui en caisse et celui en rayon, c’est le prix le moins élevé qui doit être retenu, que l’erreur vienne de la caisse ou de l’affichage en rayon. Le magasin est sanctionné… et vous avez le droit de réclamer de payer le prix le moins cher.

Seule exception à cette règle : lorsque le prix le moins cher est jugé dérisoire par rapport au prix réel du produit. Il sera donc impossible de payer seulement quelques centimes un produit qui coûte en temps normal plusieurs euros.

Promotions, prix d’appel, catalogues… attention !

60 millions de consommateurs rappelle également aux clients des supermarchés de faire attention aux prix d’appel et aux promotions présentées dans les catalogues. Parfois, elles n’existent pas réellement en magasin. L’association souligne qu’il s’agit d’une « pratique commerciale trompeuse, selon le code de la Consommation », après avoir remarqué l’absence de ces promotions publicisées.

En somme, en temps d’inflation encore plus qu’en temps normal, le consommateur doit faire attention. S’il ne réussira pas à réduire de moitié le prix de son panier de courses, ce sont quelques dizaines de centimes voire quelques euros qu’il est possible d’économiser à chaque passage en caisse...

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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