S’engager résolument vers l’économie de demain est une nécessité pour la France. Nous avons trop longtemps laissé voler trop haut le French Bashing, l’avenir ne pouvait être qu’à l’étranger.
Les grandes métropoles internationales « techno » et « in » s’arrachaient nos petits Français et nos petites Françaises aux talents si merveilleux alors que la vieille France ne reconnaissait pas ses trésors.
Pendant cette période interminable de French Bashing, sous la pluie naissait le soleil, l’esprit de renouveau pointait sous l’autodestruction ambiante. Ce renouveau était bien là, dans les espaces nouveaux de la créativité, dans les banlieues déshéritées, chez toute une nouvelle population qui prenait son destin en main loin de l’autocensure des habitants des territoires aisées, chez les jeunes en général et les femmes en particulier.
Dans la nuit du 14 au 15 septembre 2008 disparaissait l’un des symboles de l’économie financière et ses bataillons de produits dérivés financiers : la banque Lehman annonce sa faillite et en même temps la faillite d’un système économique basé sur le seul profit financier. Il fallait inventer un nouveau comportement, une nouvelle approche de l’économie, retravailler sur ses fondements, sur ses valeurs et sur ses finalités.
Il fallait retrouver les valeurs de l’intérêt général. Il fallait remettre l’humain au cœur des décisions économiques et au cœur de ses finalités. Les femmes, par une action en profondeur à la fois dans les motivations, le comportement et la détermination, sont parmi les acteurs les plus efficaces de ce grand chambardement comportemental. Il ne s’agit pas pour elles d’opposer deux modèles économiques, l’un qui serait social et l’autre qui serait capitaliste. Il s’agit pour elles de refonder le modèle capitaliste pour lui faire retrouver sa vocation sociale.
A l’origine de sa décision d’y aller, de franchir le pas, une femme créatrice aura identifié un besoin, y aura trouvé une réponse, en aura mesuré l’efficacité et aura pris la décision de développer l’outil et de le partager. Partager avec d’autres son modèle, en faire profiter le plus grand nombre c’est un comportement d’intérêt général, c’est aussi un modèle financier efficace. Le jeu financier est secondaire, il n’est qu’un sous-produit d’une motivation d’ordre supérieur.
La pratique, la mise en œuvre est aussi d’une nature nouvelle, il ne s’agit pas de négliger l’écosystème de la vie, il ne s’agit pas d’associer l’acte de création à celui de destruction. L’entreprise créée par une femme devra rendre un service utile servant l’intérêt général, c’est évident pour elle. Elle devra améliorer le bien-être d’aujourd’hui en préservant l’environnement de demain. Les harmonies sociales intérieures et extérieures sont sur le même niveau, procèdent de la même volonté. La validité économique n’est pas négligée bien au contraire, mais elle est précédée par une analyse de la validité sociale, de la validité environnementale ou territoriale.
C’est bien là que se trouvent les ferments d’une nouvelle économie. D’une économie qui conjuguera efficacité et bien-être, satisfaction des besoins et préservation de notre environnement. Nous sommes bien éloignés de la lutte entre le salariat et l’actionnariat, nous sommes dans une autre économie. Les femmes donnent naissance à une nouvelle dynamique économique respectant les complémentarités entre l’entreprenariat et le salariat pour créer l’humanité de demain. ?