Avouez-le, vous en avez toujours rêvé. De quoi ? d'avoir un site internet, ou ne serait-ce que le nom de domaine, en .xxx ou .porn (ou .sex mais il va falloir patienter encore un peu). C'est désormais possible avec l'ouverture des ventes ce jeudi 4 juin 2015 chez tous les registrars du monde, y compris en France. Une bonne nouvelle pour l'industrie du porno... et pour les enfants.
Le porno aime Internet... ou pas
Avant Internet, le porno c'était compliqué : il n'y avait que les magazines, les dvd ou encore le minitel rose. Et il fallait tout cacher et faire attention. Grâce à Internet ce n'est plus le cas. Une simple recherche sur Google permet d'accéder à des millions, des milliards de vidéos, images et autres contenus à caractère sexuel.
Internet a d'ailleurs fait le bonheur de l'industrie du porno. En 2007 on estimait son chiffre d'affaires à 20 milliards de dollars dont la moitié seulement aux Etats-Unis. Certaines estimations parlaient même de plus que ça mais rien n'était clair. En tout cas, Internet et le porno on fait bon ménage si bien que l'adage dit "Internet a été créé pour le porno". Même si ce n'est pas vrai, on peut y croire.
Mais ce qui a fait son succès fera aussi sa ruine : entre 2007 et 2011 le chiffre d'affaires de l'industrie pornographique a chuté de 50%... à cause d'Internet, justement, et des contenus gratuits en ligne.
Une extension Internet dédiée au porno ? Non, plusieurs
Ce jeudi 4 juin 2015 s'ouvrent donc les enchères pour les nouvelles extensions Internet. Des extensions un peu particulières puisqu'elles sont destinées quasi-exclusivement à l'industrie pornographique. Car avec des ".xxx", ".porn" ou encore ".adult" (sans compter le ".sex" dont la vente se fera en septembre) difficile de faire autre chose que des sites pour adultes.
Et si certaines stars ont pris les devants et ont déjà réservé leur nom de domaine afin qu'il ne soit pas utilisé à mauvais escient, rien ne vous empêche d'acheter le vôtre... ou celui de votre pire ennemi.
A noter la bonne nouvelle : ces extensions seront très facilement filtrables par les divers contrôles parentaux gratuits et payants en circulation. Et c'est une bonne nouvelle pour les mineurs et les parents soucieux de ce que peuvent regarder leurs enfants sur Internet. Bien que naturellement ça ne résolve pas le problème et qu'il faut toujours veiller.