Le nombre de fonctionnaires en France était de 5,66 millions de salariés fin 2017, selon le décompte de l’Insee. Un chiffre en légère baisse par rapport à l’année précédente, en raison notamment de la chute des contrats aidés.
Le gouvernement d’Edouard Philippe a dès le départ eu dans son collimateur les emplois aidés, souvent qualifiés de coûteux et de peu efficaces. De fait, entre 2016 et 2017, le nombre de contrats aidés a littéralement chuté de près de 35%. Ce qui a eu une incidence sur la baisse, modeste, du nombre de fonctionnaires d’une année sur l’autre : -0,1%, soit 4 800 emplois en moins. Si on met de côté les contrats aidés, les trois fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière) ont augmenté leurs effectifs de 0,8%.
Baisse dans la fonction publique territoriale
Dans les fonctions publiques territoriales et hospitalières, ce fort recul des emplois aidés ont eu plus de conséquences que dans la fonction publique d’État. La territoriale a enregistré une baisse de ses effectifs de 0,4% entre 2016 et 2017, tandis que l’hospitalière a vu stagner ses effectifs (hors contrats aidés, la progression a été de 0,7% pour cette dernière). Les établissements médico-sociaux ont connu une croissance plus importante de 1,3%.
Les ministères les plus avantagés
Dans la fonction publique de l’État, les effectifs ont augmenté de 0,1%, après une progression marquée de 1% en 2016. Certains ministères ont plus recruté que d’autres, particulièrement dans l’Éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche, ainsi qu’à l’Intérieur et à la Justice, ce qui correspond aux orientations du gouvernement. Les ministères de l’Économie, de l’Environnement et du logement ont perdu des emplois. Globalement, la hausse du nombre de fonctionnaires dans les ministères s’établit à 1,2%, ce qui correspond à 22 900 agents en plus.