À en croire la Commission européenne, l’année 2022 ne présage rien de bon pour l’économie de la zone euro. L’inflation devrait s’accélérer encore, tandis que la croissance restera morne.
Zone euro : trois facteurs devraient limiter la croissance en 2022
L’économie européenne n’est pas à bout de ses peines. Le 10 février 2022, le Commissaire européen aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, a livré des prévisions pessimistes quant à la santé économique de la zone euro. Tout au long de l’année 2022, les vagues d’infections au Covid-19 devraient plomber considérablement la croissance économique. S’y ajoutent des prix de l’énergie élevés, limitant les projets des entreprises. Et, enfin, l’inflation, qui devrait rester élevée, plombant encore les budgets des ménages et le pouvoir d’achat des entreprises.
En année pleine, la Commission européenne anticipe désormais une inflation de 3,5% en 2022, ce qui est très supérieur à 2%, le cap qui avait été fixé par la Banque centrale européenne. Preuve du caractère imprévisible de cette montée de l’inflation, la prévision émise en novembre 2021 par la Banque centrale européenne (2,2%) sera largement surpassée, de même que celle émise en décembre 2021 (3,2%).
Une croissance de 4% devrait être atteignable en 2022
Mais le tableau ne devrait pas rester négatif tout au long de l’année, c’est du moins ce qu’espère la Commission européenne. Paolo Gentiloni s’attend à ce que ces trois facteurs négatifs pour la croissance s’atténuent quelque peu au printemps 2022.
La Commission européenne espère désormais une croissance moyenne de 4% pour 2022 et de 2,7% pour 2023 en zone euro. À noter que ces prévisions ont elles aussi été revues à la baisse : en novembre 2022, la Commission envisageait une croissance de 4,3% pour 2022 et 2,4% pour 2023. Avec cette nouvelle prévision la Commission européenne rejoint le Fonds monétaires international, qui anticipe en zone euro une croissance de 3,9% en 2022 et de 2,5% en 2023.