63% des Français veulent supprimer les allocs aux chômeurs qui refusent 3 offres

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 30 octobre 2014 à 7h42

Les Français commencent-ils à remettre en cause le fonctionnement de Pôle Emploi où est-ce que l'attaque directe menée contre les chômeurs par le gouvernement a fait son effet ? Ce qu'il ressort d'un sondage mené par Viavoice pour le groupe BCPE, Les Echos et France Info, publié ce jeudi 30 octobre 2014, c'est en tout cas que les Français en ont marre des chômeurs de longue durée, surtout si ceux-ci font preuve de mauvaise foi.

Supprimer les allocs en cas de refus d'offres à répétition

L'idée n'est pas nouvelle et elle semble séduire les Français : la suppression des allocations chômages pour les demandeurs d'emploi ayant refusé trois offres. Un symbole de l'accusation de « profiteurs » lancée vers les chômeurs de longue date.

Selon le sondage, pas moins de 63% des Français sont favorables à cette idée, dont la moitié (30%) se dit « très favorable ». Seuls 32% des interrogés sont contre cet avis. Reste à savoir s'ils sont eux-mêmes des chômeurs ou s'ils accordent encore un peu de bonne foi aux demandeurs d'emploi.

Moins d'allocs pour les chômeurs les plus aisés

De plus, sans doute l'effet de la morosité ambiante et de l'austérité imposée aux Français par le gouvernement, les interrogés sont très favorables à ce que les allocations soient modulées pour les chômeurs les plus aisés.

Ils sont 69% à estimer cette idée intéressante alors que seuls 26% s'y opposent. De quoi inquiéter certains chômeurs qui perdent leur emploi à cause de la crise et qui avaient un bon emploi avant.

Réduire les allocations chômage plus rapidement ?

La dernière question posée dans ce sondage mené par Viavoice et publié ce jeudi 30 octobre 2014 concerne « la réduction, plus rapide au cours du temps, des allocations de l'ensemble des demandeurs d'emploi ». De manière étonnante vues les réponses précédentes, cette idée ne convainc pas.

Ils ne sont en effet que 46% à y être favorables tandis que 47% sont opposés à cette idée.

Supprimer et moduler oui, réduire non ? Voilà qui manque quelque peu de cohérence.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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