L'offensive européenne de Netflix, il y a deux ans, a redessiné la carte des services de vidéo à la demande. Le groupe américain, armé de sa bonne réputation et de ses séries exclusives à succès, a réussi son coup.
Mais la réplique, tardive certes, est en cours. Vivendi a annoncé une prise de participation de 3,5% dans Mediaset, le groupe italien appartenant à Silvio Berlusconi ; Mediaset, de son côté, entre au capital de la holding de Vincent Bolloré, là aussi à hauteur de 3,5%. En bonus, Vivendi acquiert 100% des parts de Mediaset Premium, le service de vidéo à la demande de l'empire transalpin.
Bannière
Objectif de cette agitation capitalistique : regrouper sous une même bannière les différents services de vidéo à la demande sur abonnement (sVOD) pour tenter de peser contre Netflix. Vivendi possède CanalPlay en France et Watchever en Allemagne, Mediaset a Infinity en Italie et bientôt en Espagne. Le tout devrait être présenté en septembre prochain.
Programmes
Pour recruter les abonnés, les deux groupes ont besoin de programmes originaux. C'est pourquoi des discussions seraient en cours pour entrer au capital des plus grands studios hollywoodiens : Disney, Universal, Warner… Cette force de frappe sera-t-elle suffisante ? En tout cas, ces mastodontes ont du répondant et beaucoup de cash pour tenir un siège.