L’image leur colle à la peau, mais c’est une idée reçue à combattre : les rémunérations des chefs d’entreprises des TPE et PME sont loin d’être mirobolantes, comme le révèle une étude la CPME qui déconstruit l’image traditionnelle du patron grassement rémunéré.
Les salaires pas mirobolants du tout des petits patrons
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Publié le 5 janvier 2024 à 12h00
31%31% des patrons de TPE/PME gagnent moins de 2.600 euros par mois.
Une étude récente publiée par la Confédération des PME (CPME) met en lumière la situation salariale des dirigeants de très petites entreprises (TPE) et de petites et moyennes entreprises (PME) en France. L'enquête, réalisée auprès de 1.331 chefs d'entreprise, dévoile que 20% des dirigeants perçoivent une rémunération mensuelle nette inférieure au SMIC, soit moins de 1.400 euros. Cette donnée remet en question l'image souvent véhiculée d'un patronat systématiquement bien rémunéré.
Petits patrons, petits salaires
La CPME souligne que la majorité des entrepreneurs ne bénéficie pas de salaires exorbitants. En effet, 31% des répondants gagnent entre 1.400 et 2.600 euros par mois, tandis que 25% se situent dans une tranche de 2.600 à 4.000 euros. Seulement 25% des dirigeants interrogés déclarent percevoir plus de 4.000 euros mensuels. « Le résultat est sans appel : non, les chefs d’entreprise ne s’en « mettent pas plein les poches », martèle la confédération.
L'étude apporte également un éclairage sur les défis quotidiens auxquels sont confrontés les chefs d'entreprise. La CPME insiste sur les difficultés inhérentes à la gestion d'une TPE ou PME, notamment en termes de réglementations et de contraintes administratives. Elle rappelle que diriger une petite entreprise n'est pas une mince affaire et ne doit pas être assimilé à la gestion d'une grande entreprise en plus petit format.
Un environnement administratif complexe
Le communiqué de la CPME fait écho à la complexité de l'environnement entrepreneurial, où les chefs d'entreprise doivent souvent naviguer dans un labyrinthe de règles parfois méconnues et peuvent même être tenus pénalement responsables en cas de non-respect de certaines d'entre elles. Cet aspect souligne l'importance de la connaissance et de la compréhension des lois et règlements en vigueur pour les entrepreneurs.
Les résultats de cette enquête invitent en tout cas à reconsidérer le cliché du patronat français aisément rémunéré. Elle met en évidence le dévouement et, parfois, les sacrifices des entrepreneurs qui choisissent l'indépendance et l'engagement envers leurs projets, malgré les défis et les incertitudes financières.
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