L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a publié mardi 12 août son rapport mensuel, annonçant une légère révision à la hausse de ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2026. Cette estimation désormais portée à +1,4 million de barils par jour (mb/j) reflète une confiance renouvelée dans l’activité économique mondiale, malgré un contexte géopolitique encore incertain.
L’Opep relève ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2026
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Published on 13 août 2025 14h00
Alors que les prévisions pour 2025 restent stables à +1,3 mb/j, le niveau attendu pour 2026 atteint désormais 106,5 mb/j, contre 105,1 mb/j un an plus tôt. L’Opep explique cet ajustement par « une activité économique soutenue », couplée à un apaisement des tensions commerciales, notamment avec les États-Unis. L'organisation souligne ainsi dans son communiqué :
« Les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 restent inchangées à 1,3 mb/j en glissement annuel, soit le même niveau que l’évaluation du mois dernier. », peut-on lire sur le site de BFMTV.
Le moteur asiatique du pétrole : Inde et Chine en première ligne
Le levier principal de cette progression est sans surprise l’Asie émergente, où la consommation énergétique s’emballe. D’après les projections, les pays non membres de l’OCDE généreront à eux seuls +1,2 mb/j supplémentaires en 2025, une dynamique portée notamment par l’Inde et la Chine. À l’inverse, les économies de l’OCDE, plus matures, ne contribueraient qu’à hauteur de +0,1 mb/j en 2025 et +0,2 mb/j en 2026.
Ce déséquilibre géographique reflète la transition en cours : le centre de gravité de la consommation pétrolière mondiale continue de basculer vers les économies en développement, où l’urbanisation rapide, la motorisation croissante et l’essor industriel alimentent une soif d’énergie.
Une croissance économique mondiale toujours solide
L’optimisme de l’Opep repose aussi sur des fondamentaux macroéconomiques. Pour 2026, l’organisation table sur une croissance mondiale stable de 3,1 %, légèrement supérieure aux 3,0 % prévus pour 2025. Cette prévision robuste contraste avec les incertitudes persistantes sur les marchés financiers et les risques géopolitiques.
Selon le rapport mensuel, cette révision s’accompagne d’une réduction modeste des incertitudes commerciales, notamment entre les États-Unis, la Chine et l’Union européenne, un facteur susceptible de soutenir les échanges mondiaux et, mécaniquement, la consommation d’hydrocarbures.
Une stratégie prudente mais assumée du cartel pétrolier
À travers cette révision, l’Opep adresse un message clair aux marchés, la demande en pétrole n’a pas encore atteint son pic. Loin des scénarios de décroissance annoncés par certains analystes environnementaux, le cartel affirme que la consommation d’or noir continuera de croître à moyen terme. Les États-Unis, quant à eux, voient leurs propres perspectives de production de pétrole de schiste légèrement revues à la baisse, ce qui pourrait réduire la pression concurrentielle sur l’Opep+.
Cette situation renforce la capacité du groupe à réguler l’offre mondiale et à ajuster ses quotas sans risquer de déséquilibre brutal. D’après un article du Wall Street Journal daté du 12 août 2025, cette stratégie de stabilisation de la demande mondiale, accompagnée d’une maîtrise de l’offre, pourrait consolider les prix du pétrole autour d’un seuil favorable aux pays producteurs, sans provoquer une flambée inflationniste.