Pas de travail obligatoire pour le RSA en 2024 ?

Le Revenu de Solidarité Active (RSA) connaît quelques changements en cette année 2024, après l’adoption de plusieurs mesures en 2023. En particulier, l’obligation d’effectuer des heures de travail pour toucher l’aide est actée, mais les bénéficiaires du RSA peuvent souffler encore quelques mois.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 3 janvier 2024 à 8h54
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28 EUROSLe 1er avril 2024 le RSA sera revalorisé de 28 euros.

Les 15 heures de travail mensuelles pour toucher le RSA, ce ne sera pas en 2024 !

Le montant RSA sera revalorisé en 2024

En 2024, le montant du RSA connaîtra une augmentation par rapport aux 607,75 euros par mois minimum qui sont versés en ce début d’année, pour une personne seule sans enfant à charge. Le montant évolue en fonction de la composition du foyer, si bien qu’une personne seule avec un enfant touchera 911,63 euros.

Mais ce sera encore plus après la revalorisation annoncée. Elle surviendra le 1er avril 2024 et sera de 4,6%, le taux d’inflation en France. Le montant minimum du RSA passera ainsi à 635,75 euros, soit 28 euros par mois de plus pour une personne seule sans enfant.

Réforme du RSA : quoi de neuf en 2024 ?

La réforme du RSA, prévue pour 2024, introduit une conditionnalité : l'obligation pour les allocataires de s'engager dans 15 heures d'activité hebdomadaires. Cette mesure, cependant, ne sera pas mise en œuvre avant le 1er janvier 2025.

Les bénéficiaires devront s'inscrire à France Travail, le nouveau Pôle emploi, et signer un contrat d'engagement. Ce contrat définira les activités obligatoires adaptées à chaque profil, telles que des immersions en entreprise ou le passage du permis de conduire. En cas de non-respect de ces engagements, le versement du RSA pourrait être suspendu, instaurant ainsi un dispositif de "suspension-remobilisation".

Travail obligatoire contre RSA

L'instauration du travail obligatoire pour les bénéficiaires du RSA, prévue pour 2025, vise à favoriser leur réinsertion professionnelle. Cette mesure a déjà été expérimentée dans 18 départements, avec des retours jugés "encourageants". L'objectif est d'amener le maximum de personnes vers un emploi, tout en tenant compte des situations exceptionnelles, comme les problèmes de santé ou de garde d'enfants.

Toutefois, certaines associations et spécialistes s’insurgent de l’idée de conditionner le RSA, censé être une aide de subsistance, à des heures de travail.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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1 commentaire on «Pas de travail obligatoire pour le RSA en 2024 ?»

  • l’article 225-13 du code pénal définit le travail forcé comme « le fait d’obtenir d’une personne, dont la vulnérabilité ou l’état de dépendance sont apparents ou connus de l’auteur, la fourniture de services non rétribués ou en échange d’une rétribution manifestement sans rapport avec l’importance du travail accompli ». Pour la morale libérale :  » la conception de la liberté présuppose le couperet de la misère. La destruction des formes instituées de la solidarité sociale est la condition d’émergence pour la figure du « travailleur volontaire » le dernier stade a été atteint avec l’application de la « sanction naturelle » de la faim. Pour pouvoir la déclencher, il était nécessaire de liquider la société organique, qui refusait de laisser l’individu mourir de faim. » Ce teste est de Joseph Townsend connu notamment pour ses réflexions sur le lois d’aide aux indigents qu’il désirait voir abolir. Ces lois assuraient un complément de salaire et des « indemnités de chômage » aux plus pauvres au moment de la privatisation des terres communales réduisant à la misère un nombre grandissant de paysans autrefois auto-suffisants. C’est à ce niveau que se situe la volonté de l’état. Il s’agit avant tout d’instituer une morale du mérite, et de nous diviser entre bons et mauvais pauvres. Une morale pour les pauvres à laquelle ils sont seuls soumis, qui devrait leur faire accepter n’importe qu’elle emploi, n’importe quelle condition de travail, sans salaire, sans droit du travail, sans protection sociale. Et une menace pour tous ceux qui au travail s’aviseraient de contester l’ordre managérial.
    le but est de radicalement modifier nos façons de penser et de nous comporter les uns avec les autres. l’idée est de fragmenter les classes sociales et de favoriser un néo-populisme qui exacerbe les « travailleurs » contre les « assistés » afin de mieux promouvoir une stratégie de redistribution sociale en défaveur des minorités, des employés du secteur public et des travailleurs pauvres.

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