TotalEnergies : un bénéfice en chute libre en 2024 !

L’année 2024 reste particulière pour le géant TotalEnergies. L’entreprise vient de publier ses résultats, affichant un bénéfice de 15,8 milliards de dollars. Pourtant, ce chiffre représente une forte baisse par rapport à 2023 et 2022.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 5 février 2025 à 13h00
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TotalEnergies : un bénéfice en chute libre en 2024 ! - © Economie Matin
26%TotalEnergies enregistre une baisse de 26 % de son bénéfice en 2024.

TotalEnergies dévoile des résultats en baisse pour 2024

TotalEnergies, l’un des piliers du secteur pétrolier et gazier, annonce une baisse significative de son bénéfice annuel pour l’année 2024. Celui-ci s’établit à 15,8 milliards de dollars, soit un recul de 26 % par rapport à l’année précédente. Ce repli s’explique par une conjoncture énergétique moins favorable, marquée par une baisse des prix du pétrole et du gaz ainsi qu’un effondrement des marges de raffinage. Malgré cette contraction, l’entreprise maintient un niveau de rentabilité considérable, affichant un bénéfice toujours largement supérieur à celui de nombreuses multinationales.

Le groupe français, qui avait enregistré des bénéfices historiques en 2022 et 2023 avec respectivement 19 et 19,8 milliards d’euros de profits, subit un net ralentissement en raison de la normalisation des marchés de l’énergie, après la flambée des prix engendrée par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Les analystes s’attendaient à des résultats plus élevés, oscillant entre 16,8 et 17 milliards d’euros, mais TotalEnergies doit finalement se contenter d’un montant inférieur à ces prévisions.

Un virage stratégique en faveur des énergies fossiles

Alors que la transition énergétique demeure un enjeu mondial majeur, TotalEnergies a pris la décision de réduire de 500 millions de dollars son investissement dans les énergies bas carbone, le faisant passer de 5 à 4,5 milliards de dollars. Cette réallocation budgétaire témoigne d’un choix assumé de renforcer ses investissements dans le pétrole et le gaz. D’ailleurs, ces secteurs bénéficieront en 2025 d’un tiers du total des investissements de l’entreprise. Cette orientation s’inscrit dans une tendance observée chez d’autres grandes compagnies européennes comme BP et Shell, qui ont également revu à la baisse leurs ambitions en matière de transition énergétique.

Cette stratégie va à l’encontre des recommandations de l’Agence internationale de l’énergie et des conclusions du GIEC, qui alertent sur la nécessité d’une réduction drastique des investissements dans les énergies fossiles pour limiter le réchauffement climatique. Loin de céder aux pressions des organisations environnementales, TotalEnergies persiste dans son modèle économique traditionnel, misant sur la stabilité du marché pétrolier et gazier pour assurer sa rentabilité future.

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Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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