Mauvaise nouvelle pour les compagnies aériennes et les voyageurs : la ministre déléguée aux Comptes publics, Amélie de Montchalin, a confirmé l’intention du gouvernement d’augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA).
Voyages : vos billets d’avion vont bientôt augmenter

Dimanche 26 janvier 2025, Amélie de Montchalin, ministre déléguée aux Comptes publics, a défendu la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). Celle-ci avait été évoquée dans le cadre du budget 2025 du gouvernement Michel Barnier.
Hausse des prix des billets d'avion : une « mesure de fiscalité écologique »
Le gouvernement, par la voix d'Amélie de Montchalin, ministre déléguée aux Comptes publics, a confirmé la hausse prochaine de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), justifiant : « Alourdir la fiscalité pesant sur les billets d’avion est avant tout une mesure de fiscalité écologique [...] qui a du sens. » Initiée dans le cadre du budget 2025 sous le gouvernement Barnier, cette mesure devrait générer environ 1 milliard d’euros de recettes pour l'État - en partant du principe que le trafic aérien restera stable malgré la hausse de la TSBA. « Les 20 % de la population ayant les revenus les plus élevés sont responsables de plus de la moitié des dépenses consacrées aux voyages en avion », martèle la ministre, qui justifie l'augmentation de la TSBA par son barème « équitable ».
Ce dernier variera en effet selon plusieurs critères : le nombre de kilomètres, le type de vols (intérieurs ou extérieurs), et la classe choisie par le voyageur. Selon les estimations évoquées par L'Info Durable, cette mesure se traduira, pour les vols domestiques, par une hausse d’environ 9,50 euros du prix du billet d’avion en classe économique, contre 30 euros pour un billet en classe affaires. Les vols externes à l’Union européenne de moins de 5 500 kilomètres seront taxés à hauteur de 15 euros en classe économique et 80 euros en classe affaires. Enfin, pour les vols long-courriers, la taxe passera à 41 euros en classe économique et 120 euros en classe affaires.
Colère des compagnies aériennes
Après avoir traversé la pire crise de leur histoire en 2020, les compagnies aériennes commencent tout juste à regagner leur équilibre financier. « Imposer une hausse de la fiscalité dans ce contexte est irresponsable », estime de fait, Benjamin Smith, PDG d’Air France-KLM. Un avis partagé par le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (SCARA), qui dénonce une mesure « dangereuse pour la compétitivité » des compagnies françaises, celles-ci étant déjà confrontées à la concurrence accrue des acteurs low-cost.
La Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) rappelle, par ailleurs, que 32 % des passagers aériens français sont des employés et ouvriers (CSP-). En définitive, la hausse de la TSBA semble, certes, écologique, mais aucunement sociale, et encore moins stratégique pour l’attractivité de la France et de ses compagnies aériennes.