La croissance progresse encore en France, mais à un rythme plus faible qu’au trimestre précédent. Selon les estimations de la Banque de France, l’activité économique ne dépasserait pas 0,2% au 4ème trimestre 2025. Ce tassement intervient dans un contexte d’incertitudes politiques et industrielles, alors même que l’ensemble de l’année 2025 devrait afficher une progression d’au moins 0,8%. L’économie continue donc d’avancer, mais avec davantage de prudence.
La croissance française, quasi anecdotique au dernier trimestre

Une dynamique industrielle contrastée face au ralentissement
La croissance française reste positive, mais l’intensité de son expansion se réduit en fin d’année. Après un troisième trimestre solide, l’économie perd de la vitesse. Ce changement de rythme s’explique notamment par un essoufflement partiel dans certains secteurs clés. L’industrie conserve une activité soutenue, portée par plusieurs filières stratégiques, mais elle ne suffit plus à reproduire l'élan du trimestre précédent. Le 0,2% du PIB attendu reflète ainsi une croissance plus modérée, dans une configuration où la demande intérieure progresse lentement et où les entreprises se montrent plus prudentes.
Dans le détail, l’industrie manufacturière tire encore globalement l’activité. Les secteurs liés à la défense, au nucléaire et à l’aéronautique demeurent moteurs, contribuant à maintenir une croissance industrielle résiliente. Cependant, la progression observée reste hétérogène. Le bâtiment avance à un rythme plus faible et les services marchands affichent une expansion moins vive. Ces décalages créent une mécanique économique moins fluide, dans laquelle certains segments compensent difficilement les fragilités d’autres branches.
Des risques sectoriels qui pèsent sur les projections futures
La croissance française au quatrième trimestre subit également les effets d’aléas spécifiques. Parmi eux, les difficultés rencontrées par un grand acteur aéronautique jouent un rôle notable. L’annonce d’un volume de livraisons d’avions plus faible que prévu pour 2025 implique un impact sur l’ensemble de la chaîne industrielle concernée. Les stocks, les sous-traitants et le commerce extérieur en ressentiront les effets. Cette situation ne remet pas en cause la progression annuelle attendue, mais elle réduit la contribution de l’aéronautique au PIB en fin d’année.
Ces perturbations interviennent dans un environnement où la confiance des entreprises reste sensible aux tensions politiques récentes. L’incertitude pèse sur la visibilité des investissements et sur la capacité des acteurs économiques à se projeter. Malgré cela, la Banque de France estime que la croissance devrait atteindre au moins 0,8% pour l’année 2025. Cette prévision s’appuie sur les acquis des trimestres précédents et sur la résistance des secteurs industriels les plus dynamiques. Le tissu productif demeure solide, même si la conjoncture exige une vigilance renforcée.
