La dernière sortie de Donald Trump a provoqué une mini-panique sur les marchés boursiers. Le président américain souhaitait renvoyer le directeur de la FED, Jerome Powell, le qualifiant de « loser ». Finalement, il décide de rétropédaler.
Après la panique des marchés, Donald Trump ne va pas limoger le patron de la FED
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Published on 23 avril 2025 16h30
Donald Trump ne veut plus limoger le patron de la FED
Donald Trump fait marche arrière. Après la mini-panique sur les marchés, le président des États-Unis annonce qu’il n’avait « aucune intention » de limoger Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed). Cette déclaration marque une rupture avec plusieurs jours d’attaques virulentes, au cours desquels il accusait Jerome Powell de nuire à l’économie en refusant d’abaisser rapidement les taux d’intérêt. Ce rétropédalage intervient en plein cœur d’une tempête boursière mondiale, liée à la guerre commerciale initiée par la Maison-Blanche.
Depuis plusieurs semaines, Donald Trump multipliait les invectives publiques contre Jerome Powell, allant jusqu’à le traiter d’« immense loser » et déclarant : « Je ne suis pas content de lui. Je lui ai fait savoir et, si je veux qu’il parte, il partira vite fait, croyez-moi. »
Ce brutal changement de ton s’explique par l’agitation extrême des marchés boursiers qui, en quelques jours, ont montré des signes de panique face à la perspective d’un limogeage inédit du patron de la Fed. Les analystes de Wall Street, confrontés à une chute des indices et à une envolée de la volatilité, ont poussé un cri d’alarme relayé jusqu’aux couloirs du Trésor américain. La préservation de l’indépendance de la Fed, principe sacré des économistes orthodoxes, semblait soudain redevenir une ligne rouge politique.
Un rétropédalage stratégique pour Donald Trump
De fait, l’administration Trump a opté pour une sortie tactique, soigneusement scénarisée. Dans un mouvement coordonné, Donald Trump, Elon Musk – chargé des coupes budgétaires – et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, ont tous trois cherché à rassurer les investisseurs. L’objectif ? Rétablir la confiance tout en conservant une posture de fermeté politique.
Cette opération de communication laisse entrevoir une administration qui vacille, mais surtout en quête de stabilité financière. Donald Trump, qui avait lui-même nommé Jerome Powell lors de son premier mandat, semble désormais naviguer entre provocation calculée et réalisme face aux marchés.
Donald Trump, fidèle à son style, semble avoir utilisé la menace de limogeage comme un levier politique, espérant infléchir la politique monétaire sans recourir à un bras de fer légal incertain. Les experts rappellent cependant que l’indépendance statutaire de la Fed protège Jerome Powell jusqu’en 2026, date de la fin de son mandat.