Dans l’œil de la répression des fraudes, le fournisseur d’électricité Eni vient de payer une amende de 275.000 euros pour mettre fin à une affaire datant des années 2022-2023. À cette époque, il ne tenait pas compte du bouclier tarifaire, pourtant en vigueur.
Électricité : Eni passe à la caisse pour sortir d’une affaire judiciaire

Le fournisseur Eni paie une amende importante
Le 1er septembre 2025, le fournisseur d’électricité Eni a annoncé avoir conclu un accord transactionnel avec le parquet de Nanterre. Ce règlement porte sur une amende de 275 000 euros et vise à solder un dossier sensible lié à des factures contestées. La décision fait suite à une enquête de la DGCCRF, qui reprochait à l’entreprise d’avoir diffusé des échéanciers trompeurs, impactant des dizaines de milliers de consommateurs.
À l’origine, le litige provenait de contrats renouvelés entre mai 2022 et mai 2023. Les agents de la DDPP des Hauts-de-Seine avaient constaté que les échéanciers transmis par le fournisseur d’électricité ne reflétaient pas l’évolution réelle des tarifs de l’énergie, et notamment qu’ils ne prenaient pas en compte le bouclier tarifaire. Résultat : des milliers de consommateurs avaient été induits en erreur sur le prix final. La DGCCRF a estimé que ces pratiques relevaient du délit de pratique commerciale trompeuse.
Face à ces accusations, le parquet de Nanterre a choisi de proposer une issue transactionnelle. « Avec l’accord du parquet de Nanterre, une amende transactionnelle d’un montant de 275 000 euros, proportionnée à la gravité des faits, a été proposée à la société Eni Gas & Power France qui l’a acceptée », a indiqué l’autorité. Ce choix permet d’éviter un procès et d’apporter une réponse rapide au problème.
Une affaire qui remonte à la crise énergétique
La crise énergétique de 2022 avait provoqué une forte hausse des prix de l’électricité en France et en Europe. Pour Eni, cette situation s’est traduite par des ajustements tarifaires mal retranscrits dans ses échéanciers. Ainsi, 77 016 clients français ont été touchés par ce désalignement entre les prévisions envoyées et la réalité des factures.
L’enquête de la DGCCRF a confirmé la tromperie, et l’entreprise a préféré coopérer avec les autorités. Dans sa communication officielle, Eni rappelle que cet accord de 275 000 euros met fin au contentieux. Le fournisseur affirme vouloir « tourner la page » et regagner la confiance des consommateurs, en mettant en avant la transparence de ses offres actuelles sur son site officiel. Sans oublier qu’en amont, Eni avait dû sortir la somme de 50 millions d’euros pour rembourser les clients français.
