En visite à Rungis, au Marché d’Intérêt National, le président de la République Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur d’un « petit geste diesel ». EconomieMatin vous donne en exclusivité la possibilité de réagir à cette annonce du chef de l’État. Pour cela, il vous suffit de cliquer sur le bouton « Go » ci-dessous.
Le carburant continue d’inquiéter les ménages : les prix ont augmenté, et la ristourne à la pompe s’est terminée le 1er janvier 2023. En lieu et place, une aide forfaitaire attribuée sous conditions de ressources aux seuls Français qui travaillent. Mais d’un montant de 100 euros, elle ne couvre pas l’augmentation des prix des carburants qui se sont stabilisés entre 1,80 et 1,90 euro le litre.
En déplacement à Rungis, le 21 février 2023, le Président de la République est revenu sur la question des frais de déplacement des travailleurs. Le coût du diesel, notamment, a été évoqué : le carburant a bénéficié d’une fiscalité avantageuse par rapport à l’essence, qui lui garantissait un prix plus bas. Mais dès 2016, cet avantage a été supprimé.
Et, depuis, la fiscalité de l’essence et du diesel se sont alignées, causant des problèmes aux entreprises qui ont investi dans des véhicules diesel, notamment camions et camionnettes. Emmanuel Macron a néanmoins annoncé : « on va essayer de faire un petit geste diesel, vous allez voir ». Sans donner plus de précisions pour autant.
Le Président de la République a rappelé, malgré tout, que de nombreuses aides sont déjà disponibles. L’indemnité carburant, bien évidemment, mais aussi « l’aide pour les gros rouleurs ». Le « petit geste diesel » devrait donc venir s’ajouter à ces aides qui sont plus directement destinées aux ménages. Peut-être une aide à destination des entreprises ?
En tout cas, ces dernières sont à minima concernées par les discussions à ce sujet. « Je souhaite que le dialogue soit finalisé entre le ministère et avec les entreprises qui sont concernées, comme ça avait été fait l’année dernière sur les carburants avec des ristournes à la pompe qui avaient été faites par les entreprises comme Total, qu’il puisse y avoir à nouveau des gestes qui soient faits. »
Une petite pique de rappel à Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, qui avait promis une nouvelle ristourne à la pompe dans un entretien accordé au Parisien à l’occasion de la publication des résultats record de l’énergéticien. Mais cette aide n’était pas garantie, et était conditionnée. La nouvelle ristourne à la pompe ne serait mise en place que si le prix du litre de carburant dépasserait les 2 euros. Or, depuis le début de l’année 2023, ce seuil symbolique n’a pas été franchi.