Hausse des prix alimentaires : Intermarché se moque des marques qui abusent

Face à l’augmentation des prix alimentaires, l’enseigne Intermarché a lancé une campagne d’affichage singulière dans ses rayons pour dénoncer les marques accusées de gonfler leurs tarifs sans justification. Les produits de Knorr et Le Petit Marseillais sont particulièrement ciblés par cette initiative qui mêle humour et engagement en faveur du pouvoir d’achat.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 20 novembre 2023 à 14h30
Hausse des prix alimentaires
4%Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 4% en octobre 2023.

Alors que les négociations annuelles entre fournisseurs et distributeurs approchent, Intermarché se distingue par une stratégie de communication peu commune. L'enseigne a décidé de mettre en avant, via des affiches au ton railleur, les marques telles que Knorr et Le Petit Marseillais, reprochant à ces dernières des augmentations de prix jugées abusives. Ces actions s'inscrivent dans un contexte de hausse générale des prix alimentaires, sujet de préoccupation majeur pour les consommateurs.

« Name and shame » dans les rayons

L'exemple du Petit Marseillais est frappant. Une affiche en rayon critique la marque de savon, accusée de profiter de l'inflation pour augmenter ses prix. De même, les soupes Knorr ont été retirées des rayons, remplacées par une affiche moqueuse faisant référence au slogan de la marque. Une démarche qui soulève des questions sur les responsabilités des producteurs et distributeurs dans le contexte économique actuel.

Cette campagne n'est pas une première pour Intermarché. L'enseigne avait déjà adopté une approche similaire en visant l'industriel Findus, accusé de pratiquer la « shrinkflation » - réduire la quantité du produit tout en maintenant ou augmentant le prix. Ces actions d'Intermarché visent à « alerter » les consommateurs sur les pratiques jugées déloyales de certains producteurs, tout en se positionnant comme défenseur de leur pouvoir d'achat.

Intermarché se met les consommateurs dans la poche

La campagne d'Intermarché s'inscrit dans un climat tendu de négociations entre distributeurs et fournisseurs. Ces actions peuvent être perçues comme des préliminaires avant des négociations plus sérieuses. Ces dernières viseraient à maintenir des prix accessibles pour les consommateurs, un enjeu crucial dans un contexte d'inflation croissante.

Intermarché se met les consommateurs dans la poche en rebondissant de la sorte sur la question de la responsabilité des marques dans la hausse des prix alimentaires. En mettant publiquement en cause des marques connues, l'enseigne cherche non seulement à protéger ses clients mais aussi à encourager une réflexion sur les pratiques tarifaires dans le secteur.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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