La mutuelle va encore coûter plus cher en 2026. Après deux années de fortes hausses, les tarifs augmentent de nouveau, touchant des millions d’assurés. Montants, calendrier, raisons profondes : ce qui explique cette nouvelle envolée des cotisations santé.
Hausse des mutuelles en 2026 : combien ça va coûter aux assurés
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Published on 16 décembre 2025 10h30
À compter du 1er janvier 2026, les tarifs de la mutuelle santé augmentent à nouveau en France. Selon les données publiées mi-décembre 2025, la hausse atteindra en moyenne entre 4,3 % et 4,7 % selon les contrats. Une progression significative, qui s’inscrit dans une dynamique inflationniste durable des complémentaires santé.
De combien les tarifs vont-ils augmenter en 2026 ?
Les mutuelles connaîtront une nouvelle augmentation de leurs tarifs en 2026 selon les données de la Mutualité française. Pour les contrats individuels, la hausse moyenne atteindra 4,3 %, tandis que les contrats collectifs verront leurs cotisations progresser de 4,7 %.
Cette augmentation de la mutuelle intervient toutefois après deux années particulièrement marquées. En 2025, les tarifs avaient progressé d’environ 6 % en moyenne, après une hausse encore plus brutale de 8,1 % en 2024. Autrement dit, si la hausse prévue pour 2026 reste élevée, elle est inférieure à celle observée lors du pic inflationniste précédent, selon les données communiquées par la Mutualité française et reprises par plusieurs médias nationaux.
Pourquoi les tarifs de votre mutuelle augmentent encore
La hausse des tarifs de la mutuelle en 2026 s’explique d’abord par l’augmentation structurelle des dépenses de santé. Selon la Fédération nationale de la mutualité française, « l’augmentation des dépenses de santé, couvertes par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, s’intensifie depuis 2020 ». Cette dynamique est alimentée par le vieillissement de la population et par le coût croissant des soins. De plus, le faible reste à charge incite le personnel médical à proposer des examens multiples. Parfois peu nécessaires, ces examens sont prescris d'autant plus facilement qu'ils semblent ne rien coûter au patient.
À cela s’ajoutent des transferts de charges depuis l’Assurance maladie vers les mutuelles. En clair, une part croissante des dépenses de santé est désormais moins bien remboursée par le régime obligatoire, ce qui oblige les complémentaires santé à compenser. Ces transferts constituent l’un des principaux moteurs de la hausse des cotisations prévues en 2026, en renchérissant directement les charges supportées par les organismes complémentaires.
Taxes, budget social et répercussion sur les assurés
Au-delà des dépenses médicales, la hausse des tarifs de la mutuelle est aussi liée à des décisions budgétaires. Le budget de la Sécurité sociale pour 2026 prévoit en effet une taxe supplémentaire pesant sur les complémentaires santé, évaluée à environ 1 milliard d’euros. Cette mesure vise à contribuer au financement du système de santé mais pèse directement sur l’équilibre financier des mutuelles.
Cette charge fiscale ne restera pas cantonnée aux comptes des organismes. La Fédération nationale de la mutualité française l’a clairement indiqué, estimant que « le gouvernement et les parlementaires s’apprêtent à faire payer les assurés ». En pratique, cette taxe sera progressivement répercutée sur les tarifs, accentuant la hausse des cotisations payées par les ménages.
Des hausses variables selon les profils
Si la hausse moyenne de la mutuelle est évaluée autour de 4,5 % en 2026, la réalité sera plus contrastée selon les profils. Certaines catégories d’assurés pourraient subir des augmentations nettement supérieures. Certains contrats, notamment ceux destinés aux seniors, pourraient enregistrer des hausses allant jusqu’à 10 %.
Ces écarts s’expliquent par la structure même des contrats de mutuelle. Les profils plus âgés consomment davantage de soins, notamment en optique, en dentaire et en hospitalisation. Par conséquent, les mutuelles ajustent leurs tarifs en fonction du risque, ce qui accentue les hausses pour les assurés les plus exposés aux dépenses médicales, selon les éléments analysés par plusieurs médias économiques.
Une hausse moins forte qu’avant, mais durable
La hausse des tarifs de la mutuelle en 2026 apparaît donc légèrement plus modérée que lors des deux années précédentes. Après +8,1 % en 2024 et +6 % en 2025, la progression autour de 4,5 % marque un ralentissement relatif. Toutefois, cette modération ne signifie pas un retour à la stabilité, comme le soulignent plusieurs analyses relayées par TF1 Info et Public Sénat.
Au contraire, la dynamique de hausse semble désormais installée dans la durée. Les facteurs structurels, comme le vieillissement de la population, l’augmentation du coût des innovations médicales et la réduction progressive de la prise en charge par l’Assurance maladie, continuent de peser sur les finances des mutuelles. À cela s’ajoutent les choix budgétaires de l’État, qui renforcent la pression sur les complémentaires santé.