Annoncé pour un retour imminent, le leasing social version 2025 entend corriger les erreurs de son prédécesseur. Objectif : relancer la location de voitures électriques à tarif réduit, avec une sélection restreinte de modèles et des critères d’éligibilité resserrés.
Leasing social : il revient, mais sous quelles conditions ?

Le 30 septembre 2025 marquera le retour officiel du leasing social, un dispositif visant à favoriser l’accès à une voiture électrique neuve via une location longue durée à faible coût. Ce retour très attendu intervient après l’échec cuisant de l’édition 2024, suspendue quelques semaines à peine après son lancement. Aujourd'hui, le leasing social s’appuie sur un budget calibré différemment et une liste de véhicules restreinte.
Les modèles éligibles au nouveau leasing social
Cette année, près de trente modèles ont été rigoureusement sélectionnés pour entrer dans le nouveau leasing social. Les marques représentées incluent Stellantis avec des véhicules comme la Citroën ë-C3, la Fiat 600e, l’Opel Mokka électrique, la Peugeot e-208, la Jeep Avenger, ou encore le nouvel utilitaire ë-Berlingo. Du côté de Renault, la future R5 électrique, la Mégane et la future R4 sont également éligibles.
Le choix de ces modèles n’est pas anodin : tous affichent un prix catalogue inférieur à 47 000 euros, une autonomie satisfaisante pour un usage quotidien, et un éco-score favorable, à condition que leur masse reste sous la barre des 2,4 tonnes. Ces voitures répondent aussi à une logique d’industrialisation locale, car la majorité d’entre elles sont assemblées sur le sol européen.
En termes de mensualités, les loyers s’échelonnent entre 95 et 200 euros par mois, sans apport initial. Cette tranche tarifaire est rendue possible par une subvention directe de 7 000 euros par véhicule, financée non par le budget de l’État, mais par les certificats d’économies d’énergie (CEE).
Fonctionnement du nouveau dispositif : un leasing social resserré
Le leasing social version 2025 repose sur un mécanisme de location longue durée encadré, conçu pour éviter les dérives observées l’année précédente. Pour être éligible, plusieurs critères stricts doivent être remplis. Le demandeur doit avoir un revenu fiscal de référence inférieur à 15 400 euros par part. Il doit également prouver que le véhicule est destiné à des trajets professionnels de plus de 15 kilomètres depuis son domicile.
Autre nouveauté notable : le contrat de location doit obligatoirement s’étendre sur une durée minimale de trois ans, avec un loyer mensuel plafonné à 200 euros. Ces nouvelles conditions visent à rendre le dispositif plus robuste et à éviter les abus.
Enfin, le nombre de dossiers sera strictement limité. Le gouvernement prévoit le traitement de 50 000 dossiers sur l’ensemble du territoire. Ce plafond a été déterminé en fonction du budget alloué, soit 370 millions d’euros. Cela représente une aide de 7 000 euros par véhicule, intégralement financée par les CEE. Ce financement alternatif garantit une forme de durabilité budgétaire tout en assurant l’impact environnemental du programme.
Le fiasco de 2024 : trop de demandes, trop vite
Le lancement initial du leasing social, en décembre 2023, a été rapidement submergé par l’engouement. Plus de 90 000 demandes avaient été déposées en à peine six semaines, soit près de quatre fois plus que les 25 000 prévues. Ce succès apparent s’est rapidement mué en chaos logistique.
À l’époque, chaque véhicule bénéficiait d’une aide de 13 000 euros, ce qui représentait une charge budgétaire très lourde. Les concessionnaires, confrontés à des délais de remboursement prolongés, ont dénoncé un dispositif ingérable. Le dispositif avait même été qualifié de « bombe à retardement ».
Cette débâcle a conduit le gouvernement à suspendre le programme dès la mi-février 2024. Cette année, les autorités semblent avoir retenu la leçon en resserrant les critères d’éligibilité et en plafonnant l’enveloppe budgétaire.
Le nombre de personnes éligibles au leasing social montrait aussi la chute de pouvoir d'achat subie par les Français. Le plafond permettant de profiter de ce dispositif devait correspondre à un niveau de vie peu élevé. Les résultats ont montré que beaucoup de Français vivent pourtant sous ce niveau.
