Adieu l’application Messenger sur ordinateur. Meta a annoncé la fermeture définitive de ses versions desktop de Messenger pour Mac et Windows à compter du 15 décembre 2025. Les utilisateurs devront désormais passer par le site web de Facebook ou Messenger.com pour continuer à échanger. Une décision qui traduit la volonté du groupe de rationaliser ses services et de recentrer ses ressources sur les plateformes mobiles et web.
Messenger disparaît du bureau : Meta met fin aux apps Mac et Windows

Une fermeture programmée pour décembre 2025
L’annonce est tombée le 16 octobre 2025 : Meta mettra fin à ses applications Messenger pour ordinateurs sous Mac et Windows. À partir du 15 décembre, il sera impossible d’y accéder. Les utilisateurs disposent d’un délai de 60 jours avant la désactivation complète. Une notification interne les informera du calendrier et les redirigera automatiquement vers la version web.
Cette transition s’inscrit dans une évolution déjà amorcée en 2024 : à cette date, Meta avait remplacé ses applications natives par une Progressive Web App (PWA), plus légère et universelle. Le retrait total des clients desktop constitue donc l’aboutissement d’un processus entamé depuis plus d’un an. Cette décision est cohérente avec la stratégie de centralisation de Meta autour de ses plateformes web.
Un basculement vers une expérience web unique
La fermeture des applications desktop s’accompagne d’un repositionnement clair : concentrer les utilisateurs sur les versions web et mobiles. Les utilisateurs seront désormais redirigés vers Messenger.com ou l’interface intégrée de Facebook.com, qui offrent déjà les mêmes fonctionnalités principales : discussions, appels vidéo, et partage de fichiers. Messenger ne disparaît pas, mais se recentre sur les environnements de navigation plus faciles à maintenir et à sécuriser.
Ce changement n'affectera pas les utilisateurs mobiles et ceux passant par le web. Les performances seront améliorées, et la maintenance, simplifiée. Ce basculement permettra aussi à Meta d’unifier ses mises à jour de sécurité et d’ajouter de nouvelles fonctions sans passer par les contraintes des stores d’applications d’Apple ou de Microsoft.
Sécuriser ses données avant la transition
Afin d’éviter toute perte d’informations, Meta encourage les utilisateurs à activer le système de “secure storage” — un espace de sauvegarde chiffré — et à définir un code PIN pour protéger leurs conversations avant la fermeture de l’application.
Ces réglages permettent d'assurer la récupération de l’historique des messages et des fichiers sur les autres appareils ou sur le web. Cette mesure anticipe le risque de suppression des données locales liées à la désinstallation forcée des versions desktop.
L’application Messenger pour Mac a d’ailleurs déjà été retirée du Mac App Store, empêchant tout nouveau téléchargement. Le délai de 60 jours devrait laisser le temps aux utilisateurs existants de sauvegarder leurs contenus ou de basculer vers la version en ligne. Meta recommande également de vérifier que les paramètres de synchronisation sont activés, notamment pour les messages chiffrés de bout en bout.
Une stratégie de simplification et de réduction des coûts
Cette fermeture s’inscrit dans une stratégie de simplification de l’écosystème Messenger et de réduction des coûts de maintenance liés à la gestion de plusieurs versions de l’application. Les applications desktop, peu utilisées par rapport aux versions mobiles, représentaient un double effort technique : maintenir la compatibilité sur deux systèmes d’exploitation, assurer le suivi des mises à jour de sécurité et gérer les intégrations locales.
L’entreprise a évoqué une volonté de “rationaliser l’expérience utilisateur”. Ce repositionnement s’aligne sur les orientations déjà prises par le groupe dans d’autres produits : Meta Quest, Instagram Threads ou encore Workplace ont tous vu leurs interfaces se standardiser autour du navigateur.
L’orientation vers les Progressive Web Apps (PWA) traduit également la volonté de Meta d’échapper aux contraintes imposées par les plateformes propriétaires comme Apple App Store ou Microsoft Store. Ces versions web permettent des mises à jour plus rapides, un contrôle complet du déploiement et une meilleure intégration des technologies de chiffrement end-to-end.
Meta parie sur la convergence web-mobile
Au-delà de la fermeture des applications desktop, c’est un changement de philosophie qui se profile : Meta mise sur une convergence web-mobile complète. Messenger, utilisé chaque mois par plus d’un milliard d’utilisateurs, reste un pilier de son écosystème, mais son avenir passera désormais par l’unification des expériences autour du navigateur et des applications mobiles.
Ce mouvement accompagne également la montée en puissance des environnements Meta AI et Meta Accounts, que le groupe souhaite intégrer plus étroitement à Messenger, sans dépendre des infrastructures logicielles tierces. L’objectif est de créer un service fluide, accessible depuis tous les terminaux, mais géré de manière centralisée — et potentiellement enrichi de nouvelles fonctionnalités basées sur l’IA générative.
