Caisse d’Épargne et Banque Populaire : des commissions qui posent question

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 27 septembre 2018 à 11h47
Caisse Epargne
8 eurosÀ la Caisse d'Épargne, la commission d'intervention est facturée 8 euros.

Selon les informations du magazine 60 millions de consommateurs, afin de maximiser leurs revenus, la Caisse d’Épargne et la Banque Populaire appliquent depuis fin novembre 2017 un nouveau principe pour calculer les commissions d’intervention facturées aux clients.

Multiplier les commissions d’intervention, chez BPCE on sait faire !

Quelle que soit votre banque, passer dans le rouge en réglant un achat de trop avec votre carte vous expose à des frais de découvert et surtout à une commission d’intervention. Bien que ces commissions d’intervention constituent déjà une manne pour les banques, pour la Caisse d’Épargne et la Banque Populaire ce n’est manifestement pas suffisant.

Comme le révèle le magazine 60 millions de consommateurs, depuis fin novembre 2017 ces banques (qui appartiennent toutes les deux au groupe BPCE) ne facturent plus les commissions d’intervention par chaque opération ayant induit un découvert, comme le font toutes les autres banques. Dans les banques du groupe BPCE, on traque les clients dont le compte affiche un solde négatif en fin de journée, et on applique les commissions d’intervention à chaque opération de débit enregistrée au cours de la journée.

60 millions de consommateurs estime la manœuvre illégitime

Ce mode de calcul maximise en effet les revenus de la banque. Imaginons que dans une journée, un client ayant un solde positif règle trois achats avec sa carte. Sauf que le troisième règlement plonge son compte dans le rouge. Dans le cas classique, c’est uniquement à cette dernière opération que s’applique la commission d’intervention. Or, à la Caisse d’Épargne et dans les Banques Populaires, on applique la commission d’intervention trois fois, à chaque opération intervenue dans la journée le soir de laquelle le solde était négatif.

« Prélever des frais d’incident sur une opération qui ne provoque pas d’incident, cela s’appelle une facturation sans objet », estime-t-on chez 60 millions de consommateurs. À noter que ce système, même s’il pénalise le client dans le cas décrit ci-dessus, présente en revanche un avantage pour un client qui réglerait son découvert avant la fin de la journée : dans ce cas-là, aucune commission d’intervention n’est due.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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