Engie confirme ses ambitions, la CGT sceptique

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Par Michel Delapierre Modifié le 29 novembre 2022 à 9h24
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Engie a publié le 28 juillet des résultats semestriels encourageants. Le chiffre d’affaires de 33,1 milliards d’euros est en croissance brute de 1,6 % par rapport au premier semestre 2016. L’Ebitda s’élève à 5,0 milliards d’euros, il est globalement stable. Le résultat net part du groupe s’élève à 1,3 milliard d’euros au 30 juin 2017, stable par rapport au 30 juin 2016.

Au 30 juin 2017, le groupe réduit également sa dette de 2,1 milliards d’euros par rapport à fin 2016, la dette nette s’établissant désormais à 22,7 milliards d’euros.

Les marchés suivent

Isabelle Kocher, la directrice générale, estime que ces chiffres « permettent de confirmer les objectifs annuels fixés pour 2017 ainsi que les choix stratégiques du Groupe pour assurer sa croissance sur les prochaines années ».

Les marchés financiers continuent d’accueillir favorablement ces annonces à la l’image du broker Bryan Garnier qui estime que sur « les grands piliers de sa transformation, à savoir la politique de cession, la politique de réallocation du capital, d’investissement, et la politique de réduction des coûts, le groupe est plutôt en avance sur son programme ». Bryan Garnier a ainsi remonté son objectif de cours de 15 à 15,5 euros sur Engie.

Les syndicats d’Engie sont plus mesurés

Pour concrétiser ses objectifs de désendettement, le groupe a prévu de céder 15 milliards d’actifs d’ici 2018 mais cette politique de cessions réduit nécessairement son volume d’activités et ses capacités à générer du chiffre d’affaires. Isabelle Kocher a fait le pari de trouver des relais de croissance principalement dans les énergies décarbonnées et les métiers de services. La question que tout le monde se pose alors est de savoir dans quelle mesure cette transformation pourra avoir un impact aussi rapide que possible sur les résultats et la croissance organique.

Isabelle Kocher table sur un rebond dès 2018. Eric Buttazzoni, délégué central de la CGT, reste sceptique. « Selon nos experts, l’année de rebond ne peut être que 2020. Sur 2017, les cessions que le groupe est en train de faire correspondent à 1,3 milliards d’Ebitda en moins, l’année prochaine en 2018 on sera à 1,8 milliards. Pour l’instant, les activités qui ont été rachetées ne représentent 13 millions d’Ebitda. » Selon la CGT, pour limiter l’impact de la baisse des résultats le groupe devra encore faire de gros efforts sur les dépenses durant les trois prochaines années.

Pour Sébastien Michel, Coordinateur de la CFDT, « on perd de l’activité avec les cessions, à un moment il faudra que ça s’arrête. Les objectifs d’Isabelle Kocher sont très ambitieux mais il faut être très prudent. Nous serons très attentifs sur les dernières cessions qui devront s’opérer et leur impact sur les résultats ».

Sur les 15 milliards d’euros de cessions prévus, le groupe en a pour l’instant finalisé environ 11. Il reste donc encore 4 milliards d’actifs à vendre dont près de la moitié devraient être annoncés d’ici la fin de l’année.

Plan de départ volontaire approuvé

Dans la foulée de la publication des résultats fin juillet, la direction d’Engie et quatre syndicats, la CGT, la CFE-CGC, la CFTC et la CFDT, sont parvenus à un accord sur le volet français de la réorganisation des fonctions supports du groupe.

Cet accord touche environ 30% de l’effectif du siège et se traduit par un Plan de Départ Volontaire (PDV) qui sera ouvert à partir du mois d’octobre 2017 jusqu’au début de l’année prochaine. Hamid Ait Ghezala, coordinateur de la CFE-CGC, se déclare globalement satisfait du compromis. « Nous avons reçu des garanties de la part de la direction sur l’absence de licenciement sec si le nombre de départs volontaires n’était pas atteint à l’issue du PDV actuel. »

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