John Kerry, chercheur de paix au Proche-Orient

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Par JOL Press Modifié le 30 juillet 2013 à 13h11

Depuis fin janvier 2013, il imprime sa marque sur la diplomatie américaine. Barack Obama penche à l'ouest - côté Pacifique -, il penche à l'est - vers l'Europe et le Proche-Orient. L'ambition de John Kerry au Secrétariat d'Etat est immense, elle passe, notamment, par la réussite d'une avancée historique en faveur de la paix au Proche- orient.

Une première réussite pour John Kerry, une première réussite là où rares sont ceux qui lui reconnaissent une chance de réussir, sur le terrain de la paix au Proche-Orient. Pourtant, mardi 30 juillet, à son initiative, Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou se retrouvent à Washington pour les premiers pourparlers de paix depuis 3 ans. John Kerry marque des points mais la route reste longue...

Le portrait de John Kerry au moment de sa nomination

C'est officiel depuis vendredi 21 décembre. Après le retrait de Susan Rice, John Kerry, dont le nom avait été de nombreuses fois cité, a été choisi pour succéder au secrétariat d'État à Hillary Clinton qui, après quatre années passées à brillamment arpenter le monde, avait décidé de prendre du recul pour s'occuper de sa famille, écrire et - qui sait ? - préparer la suite et 2016...

Il aurait suffi de quelques électeurs de l’Ohio – déjà… - en 2004 pour que John Kerry déloge George W. Bush de la Maison Blanche. Il serait peut-être aujourd’hui en passe d’achever son second mandat à la tête des États-Unis. Inutile de réécrire l’histoire car cet homme, que l’on pourrait considérer du passé, aurait semble-t-il un futur, un futur proche.

Après des rumeurs insistantes, John Kerry, 68 ans, président du comité des affaires étrangères du Sénat, a été choisi pour succéder à Hillary Clinton à la tête de la diplomatie américaine. C'est un choix politique fort et hautement stratégique.

Juste retour des choses ?

Y a-t-il une vie après une défaite à la présidentielle ? La réponse est évidemment positive, et l’exemple de John Kerry est là pour en attester. Défait de justesse en novembre 2004, il a repris sa place, toute sa place au Sénat – où il représente le Massachusetts depuis 1985.

En 2009, il succède à Joe Biden, élu vice-président, à la tête du comité des affaires étrangères. Les deux hommes se connaissent bien. Ils ont travaillé de longues années ensembles et Joe Biden aurait sans doute été le secrétaire d’État d’un président Kerry.

John Kerry est aussi très proche de Barack Obama, qu’il a côtoyé au sein du comité des affaires étrangères du Sénat et qu’il avait soutenu, contre son ancien colistier John Edwards, lors des primaires de 2008.

Autant la nomination d’Hillary Clinton au début du précédent mandat avait pu passer pour un coup politique de Barack Obama, motivé par la nécessité de rallier à sa cause le clan Clinton après une campagne des primaires acharnée, autant, cette fois-ci, la nomination de John Kerry serait avant tout celle d’un proche.

Francophile et pro-européen

Les Français n’ont pas oublié quelques détails, précieux à leurs yeux, de la biographie de John Kerry… Celui-ci est, d’une certaine manière, un peu français. Sa mère Rosemary Forbes est née à Paris. Ses parents se sont rencontrés en Bretagne, à Saint-Briac, là où la famille possède toujours une propriété familiale et dans laquelle le jeune John passait ses vacances avec son cousin, un certain Brice Lalonde, l’écologiste, ancien ministre de l’Environnement et candidat à la présidentielle… française.

Même s’il s’en était caché lors de sa propre campagne présidentielle, John Kerry parle couramment français et s’intéresse de près aux questions européennes. S’il était choisi, il serait sans aucun doute le secrétaire d’État américain le plus européen depuis plus d’un siècle. Une bonne nouvelle pour l’Europe !

D’une certaine manière, le secrétaire d’État John Kerry pourrait contrebalancer le relatif désintérêt du président Obama pour le Vieux continent. Au grand chef, le Pacifique, l’Asie et la Chine, au sous-chef, l’Europe et la Méditerranée…

Dans tous les cas, francophone, europhile ou pas, un secrétaire d’État défend avant tout les intérêts américains et, sur ce point, John Kerry ne saurait se distinguer.

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