Pétrole : et maintenant on parle de 20 dollars le baril…

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 12 janvier 2016 à 8h05
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5%Le 11 janvier 2016 le Brent a chuté de 5%.

La chute du prix du pétrole continue sans que les Bourses ne puissent rien y faire. Bob Dudley, PDG de la compagnie British Petroleum, estime que le pétrole va chuter encore pendant le premier semestre 2016 avant de se stabiliser. Mais il n'avait peut-être pas prévu cette nouvelle estimation de la banque Morgan Stanley qui annonce le baril de pétrole à... 20 dollars.

Le cours du pétrole encore en chute libre

Depuis le début de l'année 2016 le pétrole a déjà battu des records : il a touché un niveau au plus bas depuis 14 ans le 7 janvier 2016 avant de se reprendre quelque peu tout en restant à un prix très bas. Et la chute semble continuer alors que la barre symbolique des 30 dollars le baril n'est jamais loin. Lundi 11 janvier 2016 le cours a de nouveau chuté au plus bas depuis 2003 à 31,41 dollars le baril (WTI).

Le Brent, de son côté, a chuté de 5% le 11 janvier touchant les 32 dollars le baril, confirmant la tendance. Une tendance néfaste pour les compagnies pétrolières qui ont déjà souffert tout le long de l'année 2015 et procédé à des centaines de milliers de licenciements. Alors quand Morgan Stanley lance sa nouvelle prévision, l'inquiétude monte.

20 dollars le baril de pétrole en 2016 ?

Ce lundi 11 janvier 2016 la banque Morgan Stanley a publié une prévision qui risque de faire des remous : le baril de pétrole pourrait baisser sous la barre des 30 dollars, à 25 voire 20 dollars. Un scénario plausible "par le seul jeu des changes" puisqu'à cause de la crise sur la Bourse chinoise le Yuan est régulièrement dévalué par la banque centrale chinoise.

Selon Adam Longson, l'analyste qui a émis cette projection sur le pétrole, une dévaluation de 15% de la monnaie chinoise suffirait à faire chuter le pétrole sous les 30 dollars le baril. De quoi inverser la tendance du prix des carburants qui sont repartis à la hausse en ce début d'année 2016.

Morgan Stanley n'est pas la première banque à parler d'un baril de pétrole à 20 dollars : Goldman Sachs avait estimé la chose également possible mais seulement à cause d'un remplissage des stocks qui contraindrait la Bourse à faire chuter les prix afin d'augmenter les achats.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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