Quel patron pour l’Intelligence Artificielle ?

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Par Claude Biton Publié le 28 mai 2019 à 5h49
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L'IA offre un important potentiel de nouvelles perspectives, mais aussi soulève des sujets lourds. Cette technologie beaucoup plus disruptive que toute autre mériterait un management d’innovation « adapté ». On doit se demander de quelle autorité, à l’intérieur de l’entreprise, l'IA doit dépendre et à qui elle doit reporter. D'autant que toutes les directions, fonctionnelles et opérationnelles, peuvent être concernées voire impactées par son utilisation. D'autant que la plus grande des vigilances doit être déployée afin que les collaborateurs la comprennent et l’acceptent, faute de quoi, l'échec est assuré ...

Des enjeux et des questions qui font de l'IA un projet stratégique qui relève à l’évidence de la direction générale et qui ne peut pas être laissé sous la responsabilité d’une direction fonctionnelle, au moins au début.

On a affaire à un sujet de gouvernance de l’innovation d’une ampleur inédite, dont il est urgent de prendre conscience. Car il ne s’agit pas seulement d’un sujet de simple management de l’innovation, de gestion de la "disruptive innovation" comme on en a tant vu et qui a donné l’occasion de multiples écrits. On pense qu’il s’agit d’autre chose avec l'IA.

L'IA peut-elle être placée directement sous la gouverne de la DSI ?

C’est la première tentation et la solution de facilité, naturellement. Parce que le projet est éminemment technique, qu’il nécessite pour sa conduite et sa mise en œuvre des équipes d’ingénieurs, et que son déploiement s’apparente à des pratiques maîtrisées de gestion de projets informatiques.

Ce serait évidemment une erreur de la part d’une direction générale que de laisser l’informatique gérer, seule et dans un premier temps, cette rupture technologique.

Car l'IA doit être au service de projets hautement stratégiques, parfois transversaux, très souvent dictés par des options de direction générale.

Il nous semble qu’une introduction efficace et durable de l’IA dans l’entreprise passe, dans un premier temps, par un rattachement direct à la DG, elle-même alimentée par une réflexion large et approfondie d’une « Task Force » où chacune des directions est représentée. Cette « Task Force », grâce à une approche globale par objectifs généraux, priorités et contraintes, permettra de donner corps à un véritable Plan Stratégique d’intégration de l’IA dans l’entreprise.

Ce n’est qu’ultérieurement, qu’une relation plus classique de client/fournisseur pourra s’établir entre la DSI, dépositaire du savoir-faire technique, et chacune des Directions, désormais délégataire, pour sa partie, des orientations stratégiques définies.

L'IA est un puissant outil technologique pouvant permettre à une entreprise de nouvelles évolutions : attention à bien négocier ces nouveaux virages !

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Claude Biton est président de CBC Développement et membre du SNCD, syndicat national de la communication directe. Éditeur de logiciels et services SaaS - DQM-Data Quality Management - Centre d’appels, il participe depuis plus de 20 ans à la mise en œuvre de solutions innovantes de Relation Client, de #CRM, de Centres de Contacts, au sein des organisations.

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