3,9 % des Français ont travaillé au noir en 2015, et 8,6 % entre 2012 et 2015, révèle une enquête réalisée par le Crédoc.
Le travail dissimulé concerne toutes les catégories socio-professionnelles
Le travail dissimulé est le plus fréquent dans la construction (21 %), l’hébergement et la restauration (20 %), ainsi que dans les arts et spectacles (9 %). Ces trois secteurs représentent la moitié du travail non déclaré. Le travail dissimulé touche toutes les catégories sociales et toutes les classes d’âge, mais les hommes et les bas revenus sont particulièrement concernés par ce phénomène. 21 % des personnes travaillant au noir sont demandeurs d’emploi, 18.2% sont étudiants et 7.8% sont retraités ou personnes au foyer. Fait étonnant : les salariés et les personnes travaillant pour leur propre compte représentent 53% des fraudeurs. Pour les actifs, le travail dissimulé est le plus souvent un second emploi qu’ils exercent à temps partiel.
Le travail dissimulé est particulièrement présent dans les services à la personne
Sans surprise, l’emploi à domicile est une source majeure de fraudes. Parmi les personnes qui ont employé une aide à domicile dans le mois précédant l’enquête, seuls 80 % auraient déclaré l’ensemble des heures. Et si on regarde les statistiques sur les heures travaillées selon qu’elles soient déclarées ou non, le constat est encore plus alarmant : seuls 68,8 % des heures seraient déclarés. Et ce chiffre pourrait bien être supérieur, car certaines personnes interrogées ont refusé de fournir une réponse sur ce sujet évidemment délicat.
Les motivations pour ne pas déclarer ont de quoi surprendre. Seuls 15 % des particuliers employeurs interrogés disent ne pas déclarer leur salarié(e) pour éviter les prélèvements obligatoires. 23 % invoquent la simplicité des démarches, mais surtout, 31 % considèrent rendre service à leur salarié(e), qui est souvent une connaissance.