Vivendi ne veut pas se brader à des étrangers

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 4 octobre 2013 à 15h44

Que restera t-il de Vivendi une fois les cessions d'actifs réalisés ? Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance du groupe, a donné quelques précisions sur les activités de l'entreprise : revente de Maroc Télécom et d'Activision, et SFR qui pourrait finalement rester dans le giron de la société.

Le potentiel de croissance de SFR est très important, croit deviner Jean-René Fourtou au Monde, qui précise n'avoir reçu aucune offre de rachat pour le moment. L'opérateur ne saurait être cédé à moins de 15 milliards d'euros, martèle t-il, SFR ayant dégagé 2,8 milliards cette année. Pas question de « brader Vivendi à des étrangers » ! « Je parie qu’avant trois ans nous retrouverons la valorisation qui était en vigueur lors du rachat en 2011 des 44% de SFR détenus par Vodafone. C’est un challenge, mais c’est faisable ». Pour y parvenir, il faudra mutualiser les efforts entre les opérateurs, ce qu'a d'ailleurs déjà commencé à faire SFR avec Bouygues. « A terme, il pourrait ne plus y avoir que deux réseaux en France ».

La stratégie de recentrage du groupe autour des activités contenus et médias implique cependant la revente de Maroc Télécom : « Nous savions que la vente de Maroc Telecom serait insuffisante pour réduire cette dette ». Et surtout la séparation d'avec Activision, leader mondial du jeu vidéo. Vivendi va donc revendre sa participation de 61,1% détenue dans l'éditeur à ses dirigeants, pour 6 milliards d'euros. Cette décision n'a pas été prise que sur des critères purement financiers : « Dans le cas d'Activision, le caractère violent de certains jeux dérangeait plusieurs membres du conseil », dévoile Jean-René Fourtou ! Activision est l'éditeur de la série Call of Duty, des jeux de tir particulièrement réalistes.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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