70% des Français se déclarent favorables à des mesures protectionnistes en guise de riposte aux droits de douane bien plus élevés pour les exportations européennes annoncés par Donald Trump, apprend-on d’un sondage iBanFirst.
Droits de douane : 7 Français sur 10 prêts à la guerre économique contre les USA
Les Français et le protectionnisme : une adhésion massive
7 Français sur 10 (70%) souhaitent que leur pays adopte des mesures protectionnistes en réaction aux politiques américaines. Cette adhésion reflète une sensibilité accrue aux conséquences économiques des décisions étrangères, comme la hausse des droits de douane annoncée par Donald Trump.
En parallèle, 67% des Français estiment que les règles du commerce international désavantagent leur pays. Ce sentiment d’injustice alimente leur demande de protection nationale, alors qu’ils sont bien plus nombreux que leurs voisins à considérer le libre-échange comme une menace. Tandis que seuls 43% des Français ont une perception positive du commerce international, ce chiffre grimpe à 83% en Allemagne et à 71% au Royaume-Uni, apprend-on de ce sondage mené dans quatre pays européens.
Une perception divergente avec leurs voisins européens
Comparés à leurs voisins, les Français se démarquent par une posture plus protectionniste. En Allemagne et au Royaume-Uni, moins de la moitié des citoyens soutiennent de telles mesures : 45% des Allemands et 43% des Britanniques. Ces pays, plus intégrés dans le système du commerce mondial, redoutent davantage les effets d’une guerre commerciale.
En matière d’emploi, seuls 55% des Français pensent que le protectionnisme pourrait avoir des conséquences négatives, contre 69% des Allemands et 61% des Britanniques. Cette différence traduit une confiance plus marquée en France dans la capacité des mesures protectionnistes à protéger les salariés nationaux. Enfin, si 44% des Français perçoivent positivement une hausse des droits de douane, ce chiffre chute à 15% en Allemagne et à 29% au Royaume-Uni.
Ainsi, les Français apparaissent comme les plus critiques vis-à-vis du commerce international et les plus enclins à envisager un repli stratégique. Une position qui souligne leur quête d’équilibre économique face aux grandes puissances mondiales.