En 2026, les grandes banques françaises s’apprêtent à revoir leurs tarifs à la hausse. Chez BNP Paribas et CIC, les augmentations les plus spectaculaires frapperont des millions de clients, bien au-delà de la moyenne annoncée pour le secteur.
En 2026, la banque va coûter beaucoup plus cher à des millions de Français

BNP Paribas et le CIC ont déjà publié leurs nouvelles grilles tarifaires pour 2026. Officiellement, la hausse moyenne des frais bancaires devrait se limiter à environ 1%, selon l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB). Mais les évolutions constatées dans les documents tarifaires des deux établissements montrent des augmentations qui s’écartent nettement de cette moyenne, touchant des services du quotidien utilisés par des millions de personnes.
Banque : des hausses marquées chez BNP Paribas dès le 1er janvier 2026
BNP Paribas applique dès le début de l’année des relèvements sensibles sur plusieurs opérations courantes. Les tarifs 2025 fournis dans la brochure officielle permettent de mesurer précisément l’ampleur de ces ajustements.
Les retraits d’espèces dans un distributeur automatique d’une autre banque, tarifés 1 euro en 2025, passeront à 1,20 euro en 2026, soit une augmentation de 20%. Les opérations réalisées en agence avec l’assistance d’un conseiller subiront elles aussi un net renchérissement : le virement SEPA occasionnel passera de 4 à 5 euros, soit +25%, tandis que la mise en place d’un virement permanent, jusque-là gratuite, sera facturée 5 euros.
Même mouvement sur les moyens de paiement. Le chèque de banque, facturé 9,90 euros en 2025, atteindra 15 euros en 2026, ce qui représente une hausse de plus de 50%. L’offre Esprit Libre Référence incluant une carte Visa Classic, dont le tarif annuel était de 88,68 euros, progressera à 96 euros, une hausse de plus de 8%.
CIC : une inflation diffuse mais généralisée sur les services essentiels
Le CIC adopte également une série de revalorisations touchant des prestations très utilisées, comme le montrent les comparaisons entre sa grille tarifaire 2025 et celle annoncée pour 2026.
Les frais mensuels de tenue de compte, fixés à 2,20 euros en 2025, progresseront à 2,25 euros, soit +2,27%. Les alertes SMS, abonnement récurrent pour de nombreux clients, passeront de 1,70 à 1,75 euro, ce qui représente +2,94%. Le chèque de banque augmente également d’un euro, de 15 à 16 euros, tandis que la réédition du code confidentiel — facturée 10 euros en 2025 — atteindra 10,80 euros.
Les cartes bancaires ne sont pas épargnées : la Visa Classic (47 euros en 2025) passera à 48 euros, et la Visa Premier — affichée à 137 euros l’an dernier — atteindra 140 euros. Des hausses modérées en apparence, mais qui s’ajoutent à un ensemble de micro-augmentations pesant sur la facture annuelle des clients.
Comme le souligne l’OTB, « les frais bancaires ont progressé de 3,1% en 2025 », un rythme déjà supérieur à celui de l’inflation. Cette dynamique se prolonge donc en 2026.
Au-delà des banques : ce que montre l’Observatoire des tarifs bancaires
Les projections nationales font état d’une hausse moyenne alignée sur l’inflation, autour de 1%, mais cette estimation masque de très fortes disparités entre établissements et familles de services.
La Banque de France rappelle dans son rapport du 7 octobre 2025 que les frais bancaires ont augmenté de 3,1% entre 2024 et 2025. Un mouvement qui explique en partie la sensibilité des clients à des évolutions tarifaires désormais perçues comme structurelles.
À retenir pour les clients
- BNP Paribas relève plusieurs tarifs de 20% à 25% sur les opérations en agence.
- Le CIC augmente ses services récurrents (tenue de compte, alertes) entre 2% et 3%.
- Les chèques de banque montent fortement : +51% chez BNP Paribas.
- Les cartes bancaires des deux établissements deviennent plus chères.
- L’Observatoire des tarifs bancaires anticipe une hausse moyenne d’environ 1% en 2026, mais les grandes banques dépassent clairement ce niveau.
