Alors que les indicateurs officiels montrent une hausse du taux d’incidence du Covid-19 sur la semaine du 8 au 14 septembre, tous les regards sont tournés vers l’automne. Une nouvelle vague Covid-19 pourrait-elle se dessiner d’ici la fin de l’année, et avec quelle intensité ?
Covid-19 : la France face au risque d’une nouvelle vague cet automne

Depuis la rentrée scolaire, la circulation du Covid-19 est repartie à la hausse en France, en particulier entre le 8 et le 14 septembre 2025, selon les bulletins de Sentinelles et de Santé publique France. Le taux d’incidence de la maladie remonte, impactant toutes les classes d’âge, ce qui invite à s’interroger sur le potentiel d’une vague à venir, notamment dans un contexte économique tendu et d’enjeux sanitaires persistants.
Hausse récente des indicateurs, mais encore loin des pics précédents
Entre le 8 et le 14 septembre, le taux d’incidence Covid-19 parmi les patients consultant pour infection respiratoire aiguë en médecine générale est estimé à 39 cas pour 100 000 habitants, soit environ 26 053 nouveaux cas sur le territoire national, selon Santé publique France. Cette valeur marque une progression importante par rapport à la semaine précédente, où l’incidence était de 22 cas pour 100 000 habitants, ce qui confirme une accélération de la transmission.
L’augmentation touche toutes les classes d’âge. Chez les enfants de 0-14 ans, l’incidence passe à 40/100 000 habitants contre environ 13/100 000 la semaine précédente. Chez les adultes de 15-64 ans, elle grimpe à 37/100 000 contre 23/100 000, et chez les personnes âgées de 65 ans et plus, à 46/100 000 contre 15/100 000. Parallèlement, les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 bondissent : +43 % chez les moins de 15 ans (soit +156 passages) et +29 % chez les adultes (224 passages). Malgré ces hausses, les autorités sanitaires estiment que « l’activité reste à un faible niveau », dans des propos partagés par Pourquoi Docteur.
Les facteurs aggravants possibles
Si la situation actuelle demeure maîtrisée, plusieurs facteurs pourraient transformer cette tendance en vague. La rentrée scolaire, avec l’intensification des contacts entre enfants, enseignants et familles, joue un rôle évident dans la propagation. De plus, l’arrivée de l’automne et la baisse des températures conduisent à un retour dans des espaces clos et moins ventilés, ce qui favorise la transmission du Covid-19 comme des autres virus respiratoires.
Enfin, la surveillance internationale attire l’attention sur le sous-variant NB.1.8.1, dérivé d’Omicron, placé sous surveillance par l’OMS et l’ECDC. Bien que les données chiffrées manquent encore sur son impact réel en France, il pourrait contribuer à l’accélération des cas. Selon les experts, tant que le taux de reproduction effectif demeure supérieur à 1, une progression « à un rythme exponentiel » reste possible, ce qui pourrait annoncer une vague plus nette dans les prochaines semaines.
Que signifie une vague en termes de santé publique et d’économie ?
Une nouvelle vague Covid-19, même modérée, comporterait des implications sanitaires et économiques importantes. Sur le plan de la santé, l’augmentation des consultations de médecine générale et des passages aux urgences accroît la charge des hôpitaux, en particulier pour les personnes âgées ou fragiles. Le risque d’une hausse des formes sévères, bien que non encore documenté dans les derniers bulletins, reste au cœur des préoccupations.
Sur le plan économique, chaque flambée épidémique entraîne son lot d’absences au travail, de perte de productivité et de coûts liés aux soins, aux tests et aux éventuelles campagnes de vaccination. Dans certains secteurs sensibles, comme l’éducation ou les services, une intensification de la circulation virale pourrait perturber l’activité. Les autorités sanitaires misent sur le rappel vaccinal, l’amélioration de la ventilation et la communication préventive pour atténuer l’effet d’une possible vague cet automne.
