La grève nationale du 18 septembre entraîne des perturbations dans les transports, l’éducation et les services publics. Partout en France, les syndicats manifestent contre la politique budgétaire du gouvernement, alors que la tension monte face à un dispositif policier d’ampleur inédite.
Grève du 18 septembre : transports perturbés, manifestations et écoles fermées dans toute la France

Ce jeudi 18 septembre, la grève mobilise syndicats, salariés et étudiants dans toute la France. Des centaines de cortèges et rassemblements sont organisés, tandis que les transports, les écoles et de nombreux services connaissent des perturbations. Avec ce mouvement d’ampleur, les organisations syndicales espèrent infléchir les choix budgétaires du gouvernement.
Une mobilisation massive, plus de 250 rassemblements prévus
Selon les estimations relayées par BFMTV le 18 septembre 2025, près de 250 rassemblements sont organisés partout en France, avec une mobilisation attendue autour de 800 000 manifestants. Cette journée de grève intervient une semaine après le mouvement du 10 septembre, qui avait réuni environ 197 000 participants selon le ministère de l’Intérieur.
🔴 Grève du 18 septembre : 400 000 manifestants sont attendus.
➡ Selon les informations de TF1-LCI, les renseignements alertent sur des possibles débordements lors de la journée de la mobilisation. 80 000 forces de l'ordre seront mobilisées. pic.twitter.com/YbmkG8O4jK
— LCI (@LCI) September 16, 2025
Les syndicats, unis dans l’intersyndicale, dénoncent un budget jugé injuste. Ils mettent en avant la nécessité de défendre les services publics et de stopper ce qu’ils considèrent comme des coupes drastiques dans les dépenses sociales. Dans plusieurs villes, des cortèges démarrent dès la fin de matinée, rassemblant enseignants, cheminots, fonctionnaires, personnels de santé et étudiants.
Transports, écoles et services publics fortement perturbés
Le mouvement de grève touche fortement les transports : trains, métros, bus et tramways connaissent des perturbations importantes à Paris, Lyon, Marseille ou Bordeaux. Certains trajets de la SNCF sont annulés, la RATP réduit son offre, et des actions locales bloquent temporairement des axes routiers.
Le secteur de l’éducation est également très mobilisé. De nombreux établissements connaissent des fermetures partielles, liées à l’absence d’enseignants ou à des blocages organisés devant certains collèges et lycées. À Marseille, le lycée Thiers est resté fermé dès le matin, tandis qu’à Paris plusieurs lycées du centre-ville ont été ciblés. La grève s’étend aussi à la santé, aux collectivités locales et aux pharmacies, réduisant l’accès à certains services.
En direct | #18septembre2025
Ce matin, ➕de 900 personnes ont participé à 18 actions de blocage.
✅Toutes ces tentatives ont été déjouées par les forces de l’ordre.🚨Honorez votre droit de manifester, restez dans le cortège officiel 🚨 pic.twitter.com/6pDiyIUoHO
— Préfète de police déléguée des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) September 18, 2025
Un dispositif policier inédit et des tensions dénoncées
Face à l’ampleur du mouvement, le ministère de l’Intérieur a mobilisé 80 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire, un niveau jugé exceptionnel. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, critique ce choix, affirmant, dans des propos rapportés par BFMTV : « 80.000 policiers ? Pendant la mobilisation contre la réforme des retraites, c’était 10.000 à 15.000 par jour. Pourquoi un tel déploiement de forces ? ».
Dès la matinée, des premiers heurts ont éclaté à Paris et à Marseille entre manifestants et forces de l’ordre. Des opérations de dispersion ont été menées, notamment autour de la gare Saint-Charles à Marseille et dans certains quartiers parisiens. Les syndicats accusent le gouvernement de chercher à intimider les manifestants plutôt que de répondre à leurs revendications. Des drones vont venir en soutien dans ces manifestations, afin d’assurer la surveillance des cortèges et d’appuyer les forces de l’ordre. La police et la gendarmerie mobilisent désormais une flotte de plus de 1 600 drones, peut-on lire dans Le Monde, dont l’usage, autorisé par arrêtés préfectoraux, est présenté comme un outil essentiel de surveillance et de maintien de l’ordre lors des manifestations.
