Lyon–Bordeaux : un TGV low‑cost pour 1 million de voyageurs dès 2027

Un projet de grande ampleur refait surface : un TGV Lyon‑Bordeaux pourrait voir le jour d’ici mi‑2027. Il promet une liaison directe (ou quasi directe) entre les métropoles de Lyon et Bordeaux — un changement qui pourrait remodeler le maillage ferroviaire de l’Ouest et du Sud‑Est de la France, tout en ravivant des controverses territoriales.

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By Rédaction Published on 28 novembre 2025 14h35
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Lyon–Bordeaux : un TGV low‑cost pour 1 million de voyageurs dès 2027 - © Economie Matin
1 000Un trajet plus long de 1 000 km que le tracé classique.

La perspective d’un TGV entre Lyon et Bordeaux suscite un regain d’intérêt. Fin novembre 2025, la SNCF a officiellement évoqué cette liaison, relançant un projet longtemps resté à l’état de supposition.

Une liaison confirmée pour 2027, mais sur un tracé revisité

La SNCF a annoncé le 27 novembre 2025 qu’un TGV quotidien entre Lyon et Bordeaux serait mis en service « au plus tard mi‑2027 ». Selon les informations communiquées, ce trajet direct durera environ cinq heures. Le projet — piloté sous la marque low‑cost OUIGO — s’inscrit dans la stratégie d’expansion de l’opérateur, qui vise à accroître de 30 % ses liaisons à bas prix d’ici 2030. Selon les estimations, la SNCF prévoit un aller-retour quotidien. L’entreprise ferroviaire affiche également un objectif ambitieux : parvenir à desservir environ 1 million de passagers par an sur cet axe.

Ce tracé ne reprend pas l’ancien itinéraire « transversal » via le sud‑Massif‑Central. À la place, le trajet empruntera un arc via l’Île‑de‑France : les arrêts prévus sont notamment Massy‑TGV (Essonne), Saint‑Pierre‑des‑Corps (près de Tours), Poitiers, et Angoulême.

Les laissés-pour-compte du tracé : qui ne sera pas desservi

Le principal point de tension concerne les territoires du Massif central. En évitant cette zone pour emprunter l’Île-de-France, le nouveau TGV prive plusieurs villes de l’ancienne diagonale Lyon–Bordeaux d’une liaison directe nationale.
Des élus et représentants de la société civile dénoncent clairement un désintérêt pour ces territoires.

Le choix du tracé par la SNCF — plus long en distance (près de 1 000 km selon certaines sources) que le tracé « classique » via Clermont-Ferrand ou Montluçon — est vu comme un arbitrage défavorable aux régions centrales.

Vers une mobilité durable et un nouveau maillage ferroviaire

Pour la SNCF, ce projet incarne une alternative concrète à l’avion ou à la voiture pour relier Lyon et Bordeaux.
La liaison prévoit d’apporter une solution plus directe qu’actuellement (où les voyageurs doivent changer à Paris ou via des correspondances complexes). Ainsi, le retour d’un TGV Lyon-Bordeaux pourrait renouveler l’offre inter-métropoles au sein du réseau national, tout en s’inscrivant dans une logique de transport plus écologique.

Toutefois, le tracé retenu ravive des inégalités régionales. Les zones centrales, notamment du Massif central, se sentent une nouvelle fois marginalisées. Certains regrettent le choix d’une liaison plus longue… mais jugée économiquement plus rentable. En l’état, le projet illustre la tension entre efficacité de transport et cohésion territoriale.

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